C’est la Hadopi (Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet) qui sera chargé de la réalisation de cette liste noire, qui sera réactualisée en permanence. La liste entre dans le cadre de la loi sur l’audiovisuel, qui vise à permettre aux moteurs de recherche de bloquer plus facilement ces sites qui proposent illégalement du contenu audiovisuel. « Une liste noire permettra d’aller plus vite et facilitera les démarches pour les ayants droit », explique-t-on au ministère de la Culture, rapporte Les Echos.
Jusqu’à présent, si un ayant droit souhaite bloquer un site pirate, il doit en passer par une procédure judiciaire, en justifiant la requête par des preuves de la contrefaçon. Cette liste va leur faciliter la vie puisque le blocage sera systématique et qu’il sera plus difficile pour les internautes de trouver du contenu piraté. De même, les annonceurs qui diffusent de la publicité sur ces sites ne pourra pas connaître l’existence des sites illégaux. De quoi les asphyxier financièrement. Quant aux sites qui multiplient les versions miroir, la Hadopi sera en mesure d’actualiser d’autorité les décisions de justice.
Autre vecteur de protection pour les ayants droit : forcer YouTube et consorts à retirer systématiquement des vidéos et des contenus, ainsi qu’à partager les revenus publicitaires tirés de l’exploitation d’un contenu avec ces ayants droit. Le piratage est un sujet récurrent qui revient sur la table des différents gouvernements. Il a représenté 1,4 milliard d’euros de manque à gagner en 2016, une année durant laquelle 13 millions d’internautes ont regardé ou écouté illégalement du contenu (que ce soit au téléchargement ou en streaming).
J’attends au plus tôt la liste des pirates à ce jour complète. Mais en attendant, ne pourrait-on disposer d’une liste provisoire, à compléter ultérieurement ? Cela éviterait déjà pas mal de piratages.