3,2 milliards d’euros pour l’« Airbus des batteries »
Ce projet de filière européenne de batteries pour voitures électriques a été validé en décembre dernier par la Commission européenne, qui a autorisé le versement à 17 entreprises d’une aide publique de 3,2 milliards d’euros par sept États membres, notamment la France et l’Allemagne. Bruno Le Maire a indiqué au Journal du Dimanche que l’inauguration du projet pilote aura lieu le 24 janvier à Nersac (Charente) en sa présence. 200 emplois y seront créés, puis d’ici 2022, un site de production verra le jour en collaboration avec le groupe PSA. À la clé, ce sont 2 000 emplois qui verront le jour.
La deuxième usine de production ouvrira ses portes en Allemagne en 2024, a indiqué le ministre de l’Économie. En septembre dernier, durant le 50e Conseil économique et financier franco-allemand, lui et son homologue Peter Altmaier avaient précisé que Peugeot, Opel, Total et Saft étaient parties prenantes (Saft, filiale de Total, est spécialisée dans la conception, la fabrication et la commercialisation d’accumulateurs électriques).
Des mesures concrètes d’Emmanuel Macron
Les batteries électriques sont le nerf de la guerre économique qui fait rage dans le secteur automobile. Le marché est largement dominé par la Chine, mais les Européens ont montré leur intention de peser même s’il faudra bien plus que 3,2 milliards d’euros pour concurrencer les plus grands producteurs de batteries.
« L’enjeu économique de notre génération est là : transformer une production carbonée en production décarbonée et concilier croissance économique et transition écologique », a-t-il expliqué dans les colonnes de l’hebdomadaire. Pour parvenir à cet objectif, il faut des incitations fiscales, des investissements, et la création de nouveaux débouchés économiques. Sur le front de l’environnement, Emmanuel Macron présentera des « mesures concrètes » dans quelques semaines dans le cadre du Pacte productif, a déclaré le locataire de Bercy.