Quels ont été vos premiers chantiers à votre arrivée à la tête du groupe en 2019 ?
Nous avons d’abord repositionné l'enseigne sur le milieu-haut de gamme et communiqué davantage sur le professionnalisme de Lissac. Nous avons une histoire centenaire qui témoigne des valeurs de la marque en termes d’innovation et de technicité. Le fondateur Georges Lissac a inventé des verres incassables, des montures, des outils de mesure ou encore le premier « concept store » d'optique européen. En 1936, il avait imaginé le slogan « lunettes toujours parfaites, à prix honnête ». La promesse est toujours la même. Lissac n’est pas une enseigne « discount », qui cherche à offrir les meilleures remises du marché, mais une enseigne qui mise sur la qualité des produits, vendus au juste prix. Ce positionnement « premium » est l’assurance pour les clients d’avoir des lunettes de qualité : nous travaillons par exemple avec le verrier Essilor, leader mondial du marché. Lissac a par ailleurs développé une grande proximité avec le monde médical. Les ophtalmologues et prescripteurs reconnaissent la qualité de nos produits et nous travaillons en étroite collaboration avec eux.
Nous avons également élargi nos offres à la famille étendue avec la campagne « Lissac Family » qui est assez différenciante sur le marché : tests de vue gratuit pour toute la famille, réductions sur les montures pour les enfants et leurs parents, système de parrainage. Nous voulions créer du lien : entre les générations d’une même famille, mais aussi plus largement. Ce choix a été plutôt judicieux dans un contexte de confinement.
Vous évoluez aux cotés de la coopérative Optic 2000 au sein du GIE Audioptic. Quelles sont les synergies entre la coopérative leader de l’optique en France et votre réseau de franchise ?
Lissac et Optic 2000 sont liés par un GIE (Groupement d'intérêt économique), qui rassemble sous la même bannière, des magasins indépendants. Les deux enseignes mettent en commun un certain nombre de moyens tout en ayant un positionnement différent et une identité propre. Cette indépendance est très importante car elle permet aux franchisés de se différencier sur le marché de l’optique. C’est notamment pour cette raison que les deux enseignes ont des équipes marketing distinctes.
Optic 2000, qui a un positionnement très généraliste, apporte au GIE, la force de son réseau de plus de 1200 magasins. Cela permet de faire des économies d’échelle en termes de conditions d’achat et de logistique. Lissac se différencie d’Optic 2000 par son positionnement milieu-haut de gamme et apporte au GIE son histoire, sa technique, et ses relations étroites avec le monde médical.
Concrètement, quels sont les enjeux à venir pour l’enseigne ?
Nous avons pour objectif d’atteindre 400 magasins d’ici 2024, ce qui représente environ 150 magasins de plus qu’aujourd’hui. Nous voulons fédérer autour d’une marque forte, reconnue par la profession et le monde médical. Lissac peut devenir la marque des indépendants. Cela semble paradoxal mais c’est tout à fait cohérent avec nos valeurs. Nous avons mis en place des outils qui peuvent vraiment intéresser les indépendants : CRM, outils de fidélisation client, web shop, packaging marketing. Nous les accompagnons sur tous les segments de la profession, en leur laissant exercer leur cœur de métier avec beaucoup d’autonomie. Nous avons mis en place un certain nombre d’incitatifs pour ceux qui veulent rejoindre l’enseigne, notamment financiers : redevances amoindries les premières années, système de mutualisation, ou encore suppression des droits d’entrée…
Sur un marché de l’optique que l’on dit saturé, comment Lissac compte atteindre cet objectif ?
Aujourd’hui, le nombre d’indépendants sur le marché de l’optique est en baisse. Ce sont des personnes qui sont assez isolées. Les conditions de travail ne sont pas faciles car la concurrence est accrue. On l’a vu pendant le confinement. Au niveau du groupe, nous avons rédigé des protocoles sanitaires, commandé des masques, des gants, des visières pour que nos franchisés puissent accueillir à nouveau les clients rapidement. Cette situation inédite n’a pas dû être aussi facile à vivre pour les indépendants. L’objectif de Lissac est de permettre aux franchisés d’exercer leur métier dans les meilleures conditions possibles, avec le plus d’autonomie possible. Nous avons également renforcé la présence de nos équipes sur le terrain pour accompagner plus efficacement les franchisés en doublant les effectifs.
Nous travaillons actuellement sur nos « concept magasin » pour éviter les points de ressemblance au niveau du groupe. Nous voulons évoluer vers des magasins plus chaleureux, plus indépendants, et qui laissent une part de créativité au franchisé. Nous avons également lancé en 2019 le « club des créateurs » avec des marques telles que : Plein les Mirettes, Oliver Peoples, Thierry Lasry, Caroline Abram, Nathalie Blanc, qui travaillent déjà, la plupart du temps, avec des indépendants.
Existe-t-il un « profil type » du franchisé Lissac ? Qu’attendez-vous des franchisés du réseau ?
Deux profils se distinguent. Le franchisé exclusivement « Lissac », qui n’a qu’un seul magasin, dans lequel il travaille. Il emploie généralement deux ou trois collaborateurs. On trouve aussi des profils d’entrepreneurs, qui gèrent plusieurs magasins, notamment des autres enseignes du groupe : Optic 2000 ou Audio 2000.
Le réseau s’appuie également sur 23 succursales qui fonctionnent très différemment. Le magasin historique de la rue de Rivoli emploie par exemple 50 personnes, contre 4 à 5 personnes en moyenne dans un magasin franchisé. Les succursales accueillent ainsi de jeunes diplômés qui ont souvent le rêve d’ouvrir leur propre magasin, en indépendant, mais qui préfèrent ouvrir une franchise après avoir été formés « Lissac ». Ils se retrouvent dans les valeurs de l’enseigne, qui se veut la marque des indépendants.
Nous avons d’abord repositionné l'enseigne sur le milieu-haut de gamme et communiqué davantage sur le professionnalisme de Lissac. Nous avons une histoire centenaire qui témoigne des valeurs de la marque en termes d’innovation et de technicité. Le fondateur Georges Lissac a inventé des verres incassables, des montures, des outils de mesure ou encore le premier « concept store » d'optique européen. En 1936, il avait imaginé le slogan « lunettes toujours parfaites, à prix honnête ». La promesse est toujours la même. Lissac n’est pas une enseigne « discount », qui cherche à offrir les meilleures remises du marché, mais une enseigne qui mise sur la qualité des produits, vendus au juste prix. Ce positionnement « premium » est l’assurance pour les clients d’avoir des lunettes de qualité : nous travaillons par exemple avec le verrier Essilor, leader mondial du marché. Lissac a par ailleurs développé une grande proximité avec le monde médical. Les ophtalmologues et prescripteurs reconnaissent la qualité de nos produits et nous travaillons en étroite collaboration avec eux.
Nous avons également élargi nos offres à la famille étendue avec la campagne « Lissac Family » qui est assez différenciante sur le marché : tests de vue gratuit pour toute la famille, réductions sur les montures pour les enfants et leurs parents, système de parrainage. Nous voulions créer du lien : entre les générations d’une même famille, mais aussi plus largement. Ce choix a été plutôt judicieux dans un contexte de confinement.
Vous évoluez aux cotés de la coopérative Optic 2000 au sein du GIE Audioptic. Quelles sont les synergies entre la coopérative leader de l’optique en France et votre réseau de franchise ?
Lissac et Optic 2000 sont liés par un GIE (Groupement d'intérêt économique), qui rassemble sous la même bannière, des magasins indépendants. Les deux enseignes mettent en commun un certain nombre de moyens tout en ayant un positionnement différent et une identité propre. Cette indépendance est très importante car elle permet aux franchisés de se différencier sur le marché de l’optique. C’est notamment pour cette raison que les deux enseignes ont des équipes marketing distinctes.
Optic 2000, qui a un positionnement très généraliste, apporte au GIE, la force de son réseau de plus de 1200 magasins. Cela permet de faire des économies d’échelle en termes de conditions d’achat et de logistique. Lissac se différencie d’Optic 2000 par son positionnement milieu-haut de gamme et apporte au GIE son histoire, sa technique, et ses relations étroites avec le monde médical.
Concrètement, quels sont les enjeux à venir pour l’enseigne ?
Nous avons pour objectif d’atteindre 400 magasins d’ici 2024, ce qui représente environ 150 magasins de plus qu’aujourd’hui. Nous voulons fédérer autour d’une marque forte, reconnue par la profession et le monde médical. Lissac peut devenir la marque des indépendants. Cela semble paradoxal mais c’est tout à fait cohérent avec nos valeurs. Nous avons mis en place des outils qui peuvent vraiment intéresser les indépendants : CRM, outils de fidélisation client, web shop, packaging marketing. Nous les accompagnons sur tous les segments de la profession, en leur laissant exercer leur cœur de métier avec beaucoup d’autonomie. Nous avons mis en place un certain nombre d’incitatifs pour ceux qui veulent rejoindre l’enseigne, notamment financiers : redevances amoindries les premières années, système de mutualisation, ou encore suppression des droits d’entrée…
Sur un marché de l’optique que l’on dit saturé, comment Lissac compte atteindre cet objectif ?
Aujourd’hui, le nombre d’indépendants sur le marché de l’optique est en baisse. Ce sont des personnes qui sont assez isolées. Les conditions de travail ne sont pas faciles car la concurrence est accrue. On l’a vu pendant le confinement. Au niveau du groupe, nous avons rédigé des protocoles sanitaires, commandé des masques, des gants, des visières pour que nos franchisés puissent accueillir à nouveau les clients rapidement. Cette situation inédite n’a pas dû être aussi facile à vivre pour les indépendants. L’objectif de Lissac est de permettre aux franchisés d’exercer leur métier dans les meilleures conditions possibles, avec le plus d’autonomie possible. Nous avons également renforcé la présence de nos équipes sur le terrain pour accompagner plus efficacement les franchisés en doublant les effectifs.
Nous travaillons actuellement sur nos « concept magasin » pour éviter les points de ressemblance au niveau du groupe. Nous voulons évoluer vers des magasins plus chaleureux, plus indépendants, et qui laissent une part de créativité au franchisé. Nous avons également lancé en 2019 le « club des créateurs » avec des marques telles que : Plein les Mirettes, Oliver Peoples, Thierry Lasry, Caroline Abram, Nathalie Blanc, qui travaillent déjà, la plupart du temps, avec des indépendants.
Existe-t-il un « profil type » du franchisé Lissac ? Qu’attendez-vous des franchisés du réseau ?
Deux profils se distinguent. Le franchisé exclusivement « Lissac », qui n’a qu’un seul magasin, dans lequel il travaille. Il emploie généralement deux ou trois collaborateurs. On trouve aussi des profils d’entrepreneurs, qui gèrent plusieurs magasins, notamment des autres enseignes du groupe : Optic 2000 ou Audio 2000.
Le réseau s’appuie également sur 23 succursales qui fonctionnent très différemment. Le magasin historique de la rue de Rivoli emploie par exemple 50 personnes, contre 4 à 5 personnes en moyenne dans un magasin franchisé. Les succursales accueillent ainsi de jeunes diplômés qui ont souvent le rêve d’ouvrir leur propre magasin, en indépendant, mais qui préfèrent ouvrir une franchise après avoir été formés « Lissac ». Ils se retrouvent dans les valeurs de l’enseigne, qui se veut la marque des indépendants.