
En 2011, le phénomène fut assez rare pour ne pas être relevé. Après trois ans de stabilisation, l'Insee avait constaté à l'époque une diminution de 29 200 postes dans la fonction publique, soit une baisse de 0,5 % de la masse salariale de l'Etat. Force est de constater que le mouvement ne s'est pas prolongé l'année suivante.
Selon des données publiées jeudi par l'Institut national de la statistique, on a recensé pas moins de 5,3 millions d'agents au service de l'Etat, soit une nette augmentation de 16 600 postes pour l'année 2012. Une hausse de 0,3 % par rapport à 2011.
Au banc des accusés ? Les collectivités locales et les hôpitaux. Dans les collectivités, le nombre d'agents a augmenté de 1,7 % en 2012 après déjà 1,1 % de hausse en 2011. Le revers de la médaille de la décentralisation… C'est particulièrement dans le secteur communal, les intercommunalités et les opérateurs publics de type régie immobilière ou HLM que cette augmentation de fonctionnaires est la plus flagrante.
En ce qui concerne la fonction publique hospitalière, la tendance est donc également à la hausse. La progression des effectifs dans ce secteur a augmenté de 0,7 % en 2012 après une hausse déjà palpable de 1,7 % en 2011, tirée par les établissements médico-sociaux.
Malgré tout cela, l'Etat continue de faire figure de bon élève avec une baisse de ses effectifs de 1 % en 2012, après 2,4 % de baisse en 2011. La traîne du non-remplacement, l'héritage de Nicolas Sarkozy, auquel François Hollande a mis fin. Les prochains chiffres en la matière risquent donc de témoigner d'une nouvelle hausse...