Journal de l'économie

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#2 La Culture, moteur d’un nouveau Leadership : Osons nous donner du temps !





Le 6 Avril 2020, par Christine de Langle

« Confinés-des-ville » ou « Confinés-des-champs », nous redécouvrons notre rapport à la nature. le citadin rêve d’un peu de verdure depuis la fenêtre de son appartement. Le campagnard de fortune réapprend à regarder dans le périmètre autorisé cette nature qui l’accueille.


Photo Giverny
Photo Giverny
Je vous propose avec ce premier billet, de vivre une Expérience Art Majeur qui vous rejoindra dans votre lieu de confinement, au lieu du face à face habituel devant l’œuvre d’art. Les musées ont réagi à la pandémie en nous offrant virtuellement leurs plus belles collections. Rendons-nous à Paris, au musée de l’Orangerie et pénétrons dans les deux salles consacrées aux Nymphéas de Monet grâce au Google Art Project https://www.musee-orangerie.fr/fr/article/visite-virtuelle-des-nympheas .
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Prenons le temps de parcourir ces deux salles ovales, de nous arrêter, de zoomer sur les détails pour découvrir cette incroyable liberté du pinceau de Monet. Quelques virgules de couleur et soudain surgit un nénuphar qui se balance doucement sur l’étang pour se dissoudre ensuite dans cette surface liquide. De longues traînées colorées réinventent des peupliers et leurs feuilles bruissantes.
 
 Et maintenant, oubliez le quotidien stressant pour mieux entrer dans cette œuvre qui vous entoure de son long ruban de toile peinte. Imaginez-vous à côté de Monet au bord de cet étang qui parait bien petit quand on le découvre à Giverny. Entrez dans la démarche du peintre qui après de nombreux voyages se confine volontairement pour se consacrer à un motif exclusif, peindre son jardin. Une nature qu’il a patiemment créer, le jardin de fleurs et l’étang aux nénuphars (ou nymphéas) qu’il appelle son « jardin d’eau ». Cultivée pour devenir la matière première de sa peinture, la nature est devenue une immense palette colorée qu’il manie à sa guise pour définir sa relation à l’espace, à la vie.

Monet a toujours couru après le temps qui apportait ses changements lumineux incessants qu’il s’efforce de traduire par des « séries » de meules de foin ou de cathédrales de Rouen. Peindre ou battre un record ? Le peintre change radicalement de tactique et décide de montrer l’écoulement du temps. Ici, devant les Nymphéas, le temps s’arrête puis s’étire. Ce sont des moments suspendus selon notre rêverie et notre imagination.
Monet après avoir imposé à la nature un cadre pensé en fonction de sa vision picturale prend le temps de s’arrêter, de ressentir, de rêver, de mémoriser chaque recoin de son paradis terrestre et aquatique. C’est dans son atelier que va surgir une nouvelle création, celle des grands panneaux des Nymphéas.
 
Sortir du temps comptable, lâcher prise, prendre du recul et s’engager dans une rêverie indispensable à toute nouvelle vision créatrice. Osons nous donner ce temps !

Christine de Langle, fondatrice d’Art Majeur
www.art-majeur.eu


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