Journal de l'économie

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85 milliards d'euros de prêts garantis par l'État





Le 8 Juin 2020, par François Lapierre

Au début du confinement, l'État a mis en place un dispositif de prêts garantis afin d'aider les entreprises à tenir durant le choc sanitaire. Une mesure qui connaît un grand succès.


500.000 entreprises bénéficiaires

Les prêts garantis par l'État (PGE) ont atteint la somme de 85 milliards d'euros, a révélé Nicolas Dufourcq, le directeur général de Bpifrance, devant les caméras de BFM Business. « Je pense qu'on va être à 100 milliards d'euros de PGE », a-t-il ajouté, « on va passer les 500.000 entreprises aujourd'hui [lundi 8 juin] ». Ce dispositif a une enveloppe de 300 milliards, comme l'avait annoncé Emmanuel Macron dès le début du confinement mi-mars. La France n'est pas le seul pays à avoir mis en œuvre une telle mesure, c'est le cas aussi en Allemagne : « À comparer au PGE de nos amis allemands qui ne touche que 55.000 entreprises, donc c'est un immense succès du système bancaire français », se réjouit Nicolas Dufourcq. 

Le dirigeant de la banque publique se félicite du travail réalisé par le secteur bancaire : « Pour déployer 500.000 crédits en deux mois, il faut imaginer la dépense d'énergie dans les 17 000 agences de l'ensemble des réseaux mutualistes et bancaires français qui était nécessaire ». Ce sont effectivement les banques qui prêtent aux entreprises, mais l'État est là pour garantir une grande partie des sommes. Les PGE sont là pour pallier les difficultés de trésorerie alors que l'activité est paralysée ou fortement ralentie.

Crainte sur la sinistralité

Les entreprises de toutes tailles ont fait appel à ce dispositif de soutien. Le directeur général de Bpifrance avertit que celles qui ne pourront rembourser les sommes empruntées ne pourront pas convertir les prêts en fonds propres : il est impossible de transformer cet argent en capital, a-t-il soutenu. Nicolas Dufourcq en convient, il y aura de la sinistralité, mais il relève toutefois que celle enregistrée en 2009, après la crise financière, avait été « plus faible que prévu ».

Les sommes empruntées devront être remboursées, martèle-t-il, tout en soulignant qu'un certain nombre de PME continuent à manquer de fonds propres. Ce problème pourrait trouver une solution avec des fonds propres « purs », des obligations convertibles, ou des prêts de très long terme. Les entreprises du secteur du tourisme peuvent ainsi bénéficier de crédit de 12 ans avec un différé de remboursement de trois ans.




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