Une alternative à un médicament très cher
Quand les ophtalmologues ont commencé à prescrire de l'Avastin à leurs patients atteints de la DMLA (Dégénérescence maculaire liée à l'âge), une maladie de la rétine, Genentech a commencé à paniquer. L'Avastin est un anticancéreux qui n'a pas d'autorisation de mise sur le marché pour cette maladie spécifique. Mais ses effets sont positifs sur la DMLA, et surtout une injection coûte beaucoup moins cher que celle du Lucentis, le médicament normalement prescrit : de 30 à 40 euros pour l'Avastin, contre 1.161 euros pour le Lucentis. Genentech, qui fabrique aussi le Lucentis, le distribue dans le monde entier en dehors des États-Unis. Quant à l'Avastin, il est vendu par Roche. Enfin, Roche et Novartis font partie du capital de Genentech…
Les trois labos avaient donc tout intérêt à freiner les prescriptions d'un médicament coûtant 30 fois moins cher que le Lucentis. Selon l'Autorité de la concurrence, Novartis a « cherché à faire échec aux initiatives des médecins ophtalmologistes ». Pourtant, les médecins sont libres de prescrire les médicaments qu'ils souhaitent à leurs patients : ils peuvent donc prescrire de l'Avastin. C'est un ensemble de comportements que l'Autorité a sanctionné : un « abus de position dominante collective » qui visait à « préserver la position et le prix du Lucentis, en freinant l’utilisation hors autorisation de mise sur le marché (AMM) de l’anticancéreux Avastin ».
Les trois labos avaient donc tout intérêt à freiner les prescriptions d'un médicament coûtant 30 fois moins cher que le Lucentis. Selon l'Autorité de la concurrence, Novartis a « cherché à faire échec aux initiatives des médecins ophtalmologistes ». Pourtant, les médecins sont libres de prescrire les médicaments qu'ils souhaitent à leurs patients : ils peuvent donc prescrire de l'Avastin. C'est un ensemble de comportements que l'Autorité a sanctionné : un « abus de position dominante collective » qui visait à « préserver la position et le prix du Lucentis, en freinant l’utilisation hors autorisation de mise sur le marché (AMM) de l’anticancéreux Avastin ».
Amende record pour les 3 laboratoires
Les trois labos ont également été sanctionnés pour la mise en œuvre de comportements de blocage ainsi que pour la diffusion d'un discours alarmant, « et parfois trompeur », après des autorités publiques sur les risques liés à l'utilisation de l'Avastin pour le traitement de la DMLA. Des accusations très sérieuses donc, qui expliquent le montant élevé de l'amende : 444 millions d'euros.
Les pratiques en cause sont « particulièrement graves », martèle l'Autorité. Elles sont en effet intervenues dans un secteur, celui de la santé, où la concurrence est « limitée ». Et alors que le Lucentis est remboursé à 100% par la Sécurité sociale, ces pratiques sont intervenues dans un contexte de débat public sur l'impact sur les finances sociales du prix très élevé de ce médicament.
Les pratiques en cause sont « particulièrement graves », martèle l'Autorité. Elles sont en effet intervenues dans un secteur, celui de la santé, où la concurrence est « limitée ». Et alors que le Lucentis est remboursé à 100% par la Sécurité sociale, ces pratiques sont intervenues dans un contexte de débat public sur l'impact sur les finances sociales du prix très élevé de ce médicament.