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Aéroport de Toulouse-Blagnac : Eiffage achète les 49,9% de Casil





Le 30 Décembre 2019, par François Lapierre

L'aéroport de Toulouse-Blagnac accueille un nouvel actionnaire : Eiffage a en effet officialisé l'acquisition de la part que Casil détenait dans le troisième aéroport régional français.


Jolie plus-value pour Casil

Le groupe français Eiffage achète les 49,9% détenus par le Casil dans le capital de l'aéroport de Toulouse-Blagnac. La somme évoquée est de « près de 500 millions d'euros », selon le communiqué du numéro 3 français du BTP, derrière Bouygues et Vinci. Une acquisition validée par l'Autorité de la Concurrence début décembre, qui représente un joli profit pour Casil : en 2015, au moment de la privatisation de l'aéroport, le groupe chinois avait en effet acheté cette part 308 millions d'euros. En vendant sa part, il devrait donc empocher une confortable plus-value de 200 millions d'euros.

Pour Casil, la décision de vendre a été prise l'année dernière, lorsque l'État a décidé de ne pas lui céder les 10% détenus par les pouvoirs publics, ce qui lui aurait donné la majorité. L'entreprise avait pourtant une option sur ces 10%, mais les polémiques à répétition sur l'exploitation des réserves financières de l'aéroport ont eu raison de la patience des collectivités locales qui accusaient Casil de servir trop généreusement ses actionnaires. Casil a répliqué que ses investissements étaient supérieurs aux promesses : 84 millions d'euros ont été injectés dans l'aéroport, soit 24 de plus que ce qui était prévu au contrat.

Eiffage se renforce dans le secteur aéroportuaire

Eiffage va donc prendre la suite des opérations au sein du troisième aéroport régional, qui compte près de 10 millions de passagers chaque année. Dans sa déclaration, Mike Poon, président de la branche Europe de Casil, se dit « persuadé » que le groupe français saura « conjuguer sa compétence dans la gestion d'infrastructures de transport et sa connaissance de l'environnement économique local pour ouvrir un nouveau chapitre de l'histoire de l'aéroport ».

À l'instar de Vinci, Eiffage cherche à s'imposer dans le secteur des aéroports : celui de Lille-Lesquin est déjà en son contrôle. Et Toulouse-Blagnac n'est est pas loin… En ce qui concerne la structure actionnariale de l'aéroport, rien ne change pour le moment : les collectivités locales détiennent toujours 40% du capital, l'État 10,01%.



Tags : Eiffage

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