C’est bel et bien la grève la plus longue depuis 1998 pour Air France. Plus de la moitié des appareils sont cloués au sol, et malgré la marche arrière de la direction, les pilotes sont toujours en grève. D’après la compagnie aérienne, les pertes d’exploitation pour chaque jour de grève s’élèveraient à 20 millions d’euros. Multiplié par neuf, ce montant atteint environ 180 millions d’euros.
Il va sans dire que cette grève pourrait faire plonger le résultat de la compagnie aérienne dans le rouge. Avant le mouvement social, on estimait le bénéfice avant impôt d’Air France à 79 millions d’euros. Les choses pourraient rapidement changer. Des pertes auxquelles il faut ajouter celles des tour-operator.
Le principal représentant de ces derniers, le Snav, pour Syndicat national des agences de voyage, a estimé cinq millions d’euros de coûts supplémentaires. Et il est prêt à demander une compensation à la compagnie aérienne. En sachant que les agences de voyage émettent chaque année plus de 22 millions de billets d’avion pour un montant de 10 milliards d’euros, et qu’Air France représente plus de la moitié de ces billets, on réalise à quel point cette grève est douloureuse pour tout ce secteur.