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Air France ne sera pas renationalisée





Le 11 Novembre 2020, par Aurélien Delacroix

L'État français se tient aux côtés d'Air France dans la situation actuelle. Des aides supplémentaires pourraient être octroyées à la compagnie aérienne, malgré les 7 milliards d'euros déjà versés.


Un soutien sans faille à Air France

En avril, Benjamin Smith le patron d'Air France pronostiquait un retour à une activité normale pas avant deux ans, au mieux. En attendant, la compagnie aérienne doit faire le dos rond en misant sur une reprise progressive du trafic aérien… Et surtout sur l'État, qui sera au rendez-vous quoi qu'il arrive. Bruno Le Maire l'a encore martelé sur BFMTV. « Nous continuerons à soutenir notre compagnie aérienne nationale si besoin est ». Et si les 7 milliards d'euros de prêts et d'aides octroyés au printemps n'y suffisaient pas, le gouvernement est prêt à mettre une rallonge. 

Le ministre de l'Économie a d'ailleurs convenu que l'aide déjà versée ne suffirait pas. Mais le gouvernement n'a pas d'autre choix que de soutenir Air France : « C'est une question de souveraineté nationale d'avoir notre propre compagnie aérienne nationale, et puis derrière il y a des dizaines de milliers d'emplois concernés », a-t-il expliqué. Une aide qui ne passera pas par une renationalisation, assure le locataire de Bercy. « On n'en est pas là, je ne pense pas que ce soit forcément l'option la meilleure pour le groupe », explique-t-il.

Lignes intérieures supprimées

Le gouvernement n'a pas demandé énormément de contreparties en échange du versement de ces 7 milliards d'euros. Des efforts sur les émissions de CO2, et surtout sur les lignes intérieures qui devront être supprimées « dès lors qu'il existe une alternative par le train à moins de 2h30 ». Bruno Le Maire a pris comme exemple la ligne TGV qui met Paris à deux heures de Bordeaux : selon lui, il n'est pas cohérent d'avoir investi tant d'argent public dans cette ligne pour qu'elle subisse la concurrence aérienne d'Air France. « Ce n'est pas bon pour l'environnement, ce n'est pas bon pour les finances publiques », assume-t-il.

Air France n'aura pas non plus à subir le poids de taxations supplémentaires sur le transport aérien, un secteur qui aujourd'hui est « en train de s'effondrer ». Le ministre de l'Économie juge que des taxes en plus ne seraient « pas très rentables pour les comptes publics parce que ça ne rapporte pas grand chose et ensuite, c'est mettre un peu plus la tête sous l'eau le secteur ». L'entreprise peut être soulagée sur ce point.



Tags : Air France

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