Transformation accélérée
La capacité des vols domestiques d'Air France-KLM va se réduire de 40% d'ici à 2021, a annoncé Ben Smith, le PDG du groupe, à l'occasion de l'assemblée générale de l'entreprise. « Le réseau domestique également va connaître une transformation accélérée », a-t-il expliqué. Les dessertes nationales annulées le seront lorsqu'il existe une alternative ferroviaire à moins de deux heures trente, et quand le service n'alimente pas le hub de Roissy-Charles-de-Gaulle, a-t-il précisé. C'est la réponse de la compagnie aérienne à l'État français, qui a injecté 7 milliards d'euros d'aides et de prêts pour poursuivre l'activité malgré la crise sanitaire et ses conséquences.
En échange de ce soutien massif, l'État a exigé une amélioration de la rentabilité de l'entreprise, de son impact sur l'environnement, et une « réflexion » sur le réseau en France. D'où la décision de réduire les dessertes domestiques dans les conditions annoncées par Ben Smith. Ces fermetures de lignes sont également un moyen pour Air France-KLM de réaliser d'importantes économies. L'activité du réseau français accusait des pertes chroniques : l'an dernier, elles se sont élevées à 200 millions d'euros.
En échange de ce soutien massif, l'État a exigé une amélioration de la rentabilité de l'entreprise, de son impact sur l'environnement, et une « réflexion » sur le réseau en France. D'où la décision de réduire les dessertes domestiques dans les conditions annoncées par Ben Smith. Ces fermetures de lignes sont également un moyen pour Air France-KLM de réaliser d'importantes économies. L'activité du réseau français accusait des pertes chroniques : l'an dernier, elles se sont élevées à 200 millions d'euros.
Lourdes pertes
Reste à l'entreprise à expliquer comment elle compte s'y prendre pour parvenir à cet objectif de 40% de dessertes nationales en moins. Quel rôle jouera Transavia et Hop!, la filiale régionale, dans cette stratégie ? Air France pourrait garder les liaisons les plus profitables, comme Paris-Nice, Paris-Marseille ou encore Paris-Toulouse. En ce qui concerne l'environnement, le groupe s'était déjà engagé à réduire de moitié ses émissions de CO2 sur les vols intérieurs d'ici à 2024.
Le transporteur n'est pas dans la meilleure des formes. L'épidémie de coronavirus a cloué au sol pratiquement tous ses avions depuis la mi-mars. Et le redémarrage de l'activité est très progressif, au rythme des autorisations données par les gouvernements. Les frontières aussi doivent rouvrir petit à petit. Au premier trimestre, Air France-KLM accusait une perte de 1,8 milliard d'euros. Et les prévisions sont très négatives au moins jusqu'au troisième trimestre.
Le transporteur n'est pas dans la meilleure des formes. L'épidémie de coronavirus a cloué au sol pratiquement tous ses avions depuis la mi-mars. Et le redémarrage de l'activité est très progressif, au rythme des autorisations données par les gouvernements. Les frontières aussi doivent rouvrir petit à petit. Au premier trimestre, Air France-KLM accusait une perte de 1,8 milliard d'euros. Et les prévisions sont très négatives au moins jusqu'au troisième trimestre.