(c) Shutterstock/EconomieMatin
La zone d'ombre dans le joli tableau peint par l'avionneur européen est portée par l'A380. Le gros porteur et fleuron de la marque souffre de son prix catalogue, très élevé. On parle en effet de 1,5 milliard d'euros (2 milliards de dollars) pour acquérir l'avion; même s'il s'agit de l'avion le plus économe au monde quand on rapporte son coût au nombre de passagers, les compagnies aériennes font vite leur calcul.
La plupart des entreprises de transport aérien, pour qui un sou est un sou surtout en cette période de crise, ne peuvent se permettre d'allonger une telle somme pour un avion. Seules quelques compagnies du Golfe et d'Asie ont craqué pour l'A380, mais elles en ont les moyens, ce qui n'est pas le cas des entreprises européennes ou américaines qui préfèrent renouveler leur flotte actuelle plutôt que d'investir dans un nouveau coucou.
Cependant, à l'exception de ce point noir, Airbus se porte bien. La société européenne a dégagé au premier semestre un chiffre d'affaires de 27,2 milliards d'euros (+6%), avec un bénéfice en hausse de 50%, à 1,14 milliard d'euros (696 millions au second trimestre, +31%). L'année 2014 semble donc bien partie pour l'avionneur, qui a enregistré 496 commandes.
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