Un repositionnement d’Apple ?
Cette embauche s’inscrit dans la continuité de l’introduction d’un certain esprit de réforme à la tête de la firme américaine. Après Paul Deneve, ex-PDG d’Yves Saint Laurent, au mois de juillet, c’est donc Angela Ahrendts qui fait son entrée en Californie, et témoigne de l’attrait d’Apple pour les grandes figures du luxe. En effet, remis en cause depuis quelques années sur le segment des smartphone par son principal concurrent, Samsung, équipé par le système d’exploitation de Google, Apple laisse augurer de la constitution d’une « niche » : probablement le smartphone de luxe. Le projet d’un iPhone « low cost » n’ayant pas vu le jour, et les autres projets se multipliant, comme l’iWatch ou la conception du futur iPhone 6, l’arrivée de ces deux grands cadres du luxe sonne comme une volonté d’affirmation d’identité du groupe.
De nouvelles priorités
L’évènement a, paradoxalement, éclipsé la publication des résultats semestriels de Burberry, dont les ventes ont augmenté sur tous les continents, faisant progresser le chiffre d’affaires de 14%. Si entre 2006 et 2013, l’action de la marque britannique a vu sa valeur augmenter de 250%, c’est largement grâce à la politique insufflée par Ahrendts, qui revendique volontiers une culture d’entreprise « connecté », et a démontré sa maîtrise des réseaux sociaux et du support internet en général. Ce nouveau choix stratégique tranche tout à fait avec les débuts hésitants de Ron Johnson et de John Browett, qui n’ont pas passé beaucoup de temps dans les hautes sphères d’Apple. Serait-ce la fin d’une mauvaise série ?