Contre les fonds vautours, ces 7% de fonds qui ont refusé les deux restructurations de la dette réalisées pour faire face au défaut de paiement qui a frappé le pays en 2001, l’Argentin n’a pas eu gain de cause, au contraire. Le 16 juin 2014 ces derniers ont gagné, la cour Suprême américaine ayant, en refusant d’accepter l’appel formulé par le pays, condamné l’Argentine à les rembourser.
Ce sont donc 1,33 milliard d’euros que l’Argentine doit aux fonds NML Capital et Aurelius Management. Mais l’Argentine doit également rembourser les autres fonds, représentant 93% de sa dette, qui ont accepté les deux restructurations. Le 30 juin 2014 le pays a donc versé à leur encontre près d’un milliard de dollars. Un versement que le juge Thomas Griesa a renvoyé en arrière estimant que le remboursement des fonds vautours était prioritaire.
L’Argentine se trouve donc face à un grave problème qui risque d’entraîner un nouveau défaut de paiement. Car le pays ne veut pas céder aux fonds vautour mais cette obstination pourrait lui coûter très cher.
Les fonds ayant accepté les deux restructurations pourraient, si le paiement de leur crédit tarde trop, commencer à envisager des revendications du même style que celles des fonds vautours. Or, cela entraînerait pour le gouvernement argentin un paiement de 15 milliards de dollars de plus. Un paiement impossible pour le pays puisque la banque centrale argentine ne dispose actuellement que de 28,5 milliards de dollars de réserve.
Mais le risque, d’après le FMI, pourrait aller bien au-delà du seul pays d’Amérique du Sud. Un tel litige pourrait réduire fortement les chances pour les futurs pays en faillite de restructurer leurs dettes, réduisant de fait leurs chances de se sortir de l’impasse que représente un défaut de paiement.