Un recul des sanctions mais une contribution toujours essentielle
L'an dernier, l'Autorité de la concurrence a infligé des amendes totalisant 467,9 millions d'euros, une somme inférieure de près de moitié aux 873,7 millions d'euros de 2021. Ces chiffres marquent également un recul par rapport à la moyenne des dix dernières années qui se situe à 712,4 millions d'euros. Au total, l'autorité a infligé 13 amendes en 2022, six pour des abus de position dominante et cinq pour des ententes illégales.
Selon Benoît Coeuré, le président de l'Autorité de la concurrence, cette baisse est en partie due à l'effet de « rattrapage post-covid » de 2021, ainsi qu'à la sanction exceptionnelle infligée à Apple en 2020. Cependant, malgré cette réduction des sanctions, l'Autorité estime qu'elle a contribué à hauteur de 20,1 milliards d'euros à l'économie française entre 2011 et 2022. Ce chiffre inclut non seulement les amendes infligées, mais également les surcoûts évités grâce à son action contre les abus des entreprises. « Lorsque le contribuable met un euro dans l'Autorité de la concurrence, on lui rend 20 euros », a souligné Benoît Coeuré.
Selon Benoît Coeuré, le président de l'Autorité de la concurrence, cette baisse est en partie due à l'effet de « rattrapage post-covid » de 2021, ainsi qu'à la sanction exceptionnelle infligée à Apple en 2020. Cependant, malgré cette réduction des sanctions, l'Autorité estime qu'elle a contribué à hauteur de 20,1 milliards d'euros à l'économie française entre 2011 et 2022. Ce chiffre inclut non seulement les amendes infligées, mais également les surcoûts évités grâce à son action contre les abus des entreprises. « Lorsque le contribuable met un euro dans l'Autorité de la concurrence, on lui rend 20 euros », a souligné Benoît Coeuré.
Vers un renforcement de la lutte contre les atteintes à la concurrence
L'année 2022 a été marquée par des augmentations de prix notables, notamment dans les secteurs de l'énergie et de l'alimentation, en raison de la crise ukrainienne et de l'invasion russe. L'Autorité de la concurrence a dû intervenir à plusieurs reprises dans ces secteurs, tout comme dans l'économie ultramarine. Face à la hausse des prix, l'institution a été particulièrement vigilante afin de prévenir les comportements d'entente entre entreprises ou le partage abusif d'information.
« Lutter contre les pouvoirs de marché excessifs est toujours utile au bon fonctionnement d'une économie de marché mais prend une importance toute particulière dans un tel contexte » inflationniste, a souligné Benoît Coeuré. Pour l'avenir, l'Autorité de la concurrence prévoit de mettre en place un formulaire en ligne qui permettrait aux lanceurs d'alerte de signaler des atteintes à la concurrence. Cet outil permettra de renforcer la surveillance des pratiques anticoncurrentielles et d'améliorer l'efficacité de l'institution.
« Lutter contre les pouvoirs de marché excessifs est toujours utile au bon fonctionnement d'une économie de marché mais prend une importance toute particulière dans un tel contexte » inflationniste, a souligné Benoît Coeuré. Pour l'avenir, l'Autorité de la concurrence prévoit de mettre en place un formulaire en ligne qui permettrait aux lanceurs d'alerte de signaler des atteintes à la concurrence. Cet outil permettra de renforcer la surveillance des pratiques anticoncurrentielles et d'améliorer l'efficacité de l'institution.