
Le constat est sévère, et ravira sans doute les utilisateurs d’autoroutes en France. Dans un rapport commandé par la commission des Finances de l’Assemblée nationale, l’Autorité de la concurrence dresse un rapport sans concession à l’égard des sept sociétés qui gèrent le réseau autoroutier de France. L’institution dénonce une « rente autoroutière ».
En cause, les tarifs en hausse, qui augmentent d’avantage que l’inflation. Mais également la rentabilité de ces sociétés, comprise entre 20 et 24 % rapporte l’Autorité de la concurrence. Cette dernière critique le fait que « cette rentabilité n’apparaît justifiée ni par leurs coûts ni par les risques auxquels elles sont exposées ».
Côté hausse de tarifs, l’institution met le doigt sur le fait que pour justifier ces augmentations, ces sociétés se reposent sur le poids de leur dette pour réaliser de nouveaux investissements, toujours plus lucratifs. Une dette qui selon l’Autorité de la concurrence, paraît largement supportable.
Enfin, l’institution critique le fait que la régulation de l’Etat dans ce domaine est totalement défaillante. Elle recommande d’indexer les tarifs des péages non plus sur l’inflation mais sur la fréquentation des routes. En clair, plus il y a de véhicules, plus les prix baissent. Pas sûr que Vinci, Eiffage ou Abertis l’acceptent…