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Axa propose la création d'un régime d'assurance pandémie avec l'État





Le 5 Avril 2020, par La rédaction

Un « régime d'assurance pandémie », c'est la solution préconisée par Thomas Buberl, PDG de l'assureur Axa, pour répondre aux besoins dans les périodes de crise sanitaire.


Un fonds détenu à 50% par l'État, 50% par les assureurs

Dans une interview au Journal du Dimanche, Thomas Buberl, le patron d'Axa, avance une solution pour assurer les risques en cas de crises sanitaires comme celle que nous vivons actuellement avec le coronavirus. Il plaide pour un « régime d'assurance pandémie », qui serait « un mécanisme de mutualisation pouvant accompagner les crises sanitaires d'une telle ampleur ». Le principe est le suivant : les assureurs encaisseraient les primes chaque année, qui seraient alors mises en réserve. « En cas de crise, les assureurs paieraient jusqu’à deux à trois fois le montant des primes ». Au-delà, c'est l'État qui prendrait le relais.

Ce régime s'inspire de celui mis en place pour les catastrophes naturelles. Il pourrait appartenir à 50% à l'État et à 50% à un pool d'assureurs privés, décrit-il. Thomas Buberl explique qu'il faudra aussi en faire bien davantage en matière de prévention. « L’un des enseignements de cette pandémie est que le monde n’était pas assez préparé et ne s’est pas assez coordonné ». Le réchauffement climatique et ses conséquences vont demander une plus grande préparation ainsi que des actions coordonnées « au niveau mondial ».

50 milliards d'euros

Reste à connaître l'opinion du gouvernement sur le sujet. En échange d'une éventuelle participation, l'État pourrait demander aux assureurs de montrer une certaine souplesse en matière de prise en charge des pertes des entreprises. Le PDG d'Axa oppose pourtant une fin de non recevoir : « nous ne pouvons prendre en charge toutes les pertes non assurées provoquées par le confinement », même s'il existe des assurances contre le risque de perte d'exploitation liée à une épidémie.

Selon Thomas Buberl, le secteur de l'assurance se mettrait « en danger » s'il payait un sinistre pour lequel aucune cotisation n'a été encaissée. La Fédération française de l'Assurance a estimé de son côté que la couverture des pertes d'exploitation des entreprises affectées par le coronavirus se monterait à 50 milliards d'euros : c'est l'équivalent des fonds propres des assureurs dommages.



Tags : coronavirus

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