D’un côté, on ne peut que se réjouir de voir le taux de chômage reculer dans la zone euro. En juin, il s’est établi à 9,1%, soit 0,1 point de moins qu’au mois de mai. La plupart des analystes tablaient sur un taux inchangé à 9,2%. Cette baisse ne tombe pas du ciel : le chômage recule depuis septembre dernier où il avait atteint les 10%. Évidemment, les situations sont bien différentes d’un pays à un autre. En Allemagne, le taux s’établit à 3,8%, et même à 2,9% en République tchèque. En Espagne et en Grèce, ce taux reste très élevé à respectivement 17,1% et 21,7%.
La France est au-dessus de la moyenne des pays ayant adopté la monnaie unique avec 9,6% pour le mois de juin (stable par rapport à mai). L’Hexagone est également très au dessus delà moyenne dans l’Union européenne, qui est de 7,7% seulement (là aussi, pas de changement par rapport au mois précédent). La moins bonne nouvelle provient de l’inflation qui progresse peu. La hausse des prix dans la zone euro pour le mois de juillet, hors énergie, produits du tabac et alcoolisés et produits alimentaires, est de 1,2%. C’est 0,1 point de plus qu’en juin. Les prix de l’énergie ont eux progressé de 2,2%.
La Banque centrale européenne estime qu’une inflation un peu sous la barre des 2% est un bon signe pour l’économie. Pour le moment, si on exclut les produits les plus volatils, on n’y est pas encore. Les taux pratiqués par la BCE, qui sont déjà très bas, ne devraient donc pas évoluer dans les mois qui viennent. Même si le chômage reflue, la hausse des salaires ne pèse pas suffisamment encore sur l’inflation.