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Banque de France : il faut soutenir l'économie de manière plus sélective





Le 5 Octobre 2020, par Aurélien Delacroix

Les dettes doivent être remboursées, a de nouveau martelé François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France. Il appelle également le gouvernement à être plus sélectif quant aux dépenses publiques.


Pas de limites aux dépenses publiques

Depuis le confinement en mars, le gouvernement a largement ouvert les vannes de l'argent public pour soutenir les entreprises, les salariés, l'économie, et bien sûr l'ensemble des Français. Et c'est loin d'être terminé, avec le plan de relance à 100 milliards d'euros, sans oublier toutes les mesures d'aide qui se poursuivent. « Le 'quoi qu'il en coûte', au fur et à mesure de l'amélioration de la situation économique, doit laisser la place à un 'quand cela vaut le coup' ou 'si cela vaut le coup'. Il faut être plus sélectif dans nos dépenses », a expliqué François Villeroy de Galhau au micro de France Inter. Le gouverneur de la Banque de France appelle l'exécutif à se montrer plus soucieux des deniers publics : « de ce point de vue-là, je crois que nous avons encore des progrès à faire ».

Il a tout de même concédé qu'il n'existait pas de « limite chiffrée » aux dépenses ; en revanche, il y a un « élément clef : c'est la confiance de ceux qui nous prêtent ». Par conséquent, il est essentiel de rembourser les dettes contractées. Et cela vaut aussi bien pour les entreprises qui reçoivent de l'argent public, que pour l'État qui emprunte sur les marchés financiers.

Sauver l'économie française

Pour appuyer sa démonstration, le gouverneur explique que la situation est différente de celle vécue au deuxième trimestre. « Nous ne sommes plus tout à fait dans la même phase qu'au printemps » où il s'agissait de sauver l'économie à tout prix. Quitte à laisser filer la dette publique. C'est pourquoi il faut désormais sélectionner plus finement les entreprises et les secteurs d'activité à aider. Ce d'autant que la reprise est plus forte que prévue, rappelle-t-il.

François Villeroy de Galhau n'a pas modifié la prévision de la contraction du produit intérieur brut : « Évidemment, le Covid va coûter à l'économie française, avec une récession de -8,7%. C'était notre prévision publiée il y a un mois ; aujourd'hui je ne vois pas de raison de la changer », alors que les mesures pour limiter les cas de contaminations ne cessent de se renforcer depuis plusieurs jours. C'est jeudi 8 octobre que la Banque de France publiera sa prochaine note de conjoncture.




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