Fuite des actifs
Jackpot pour la France, soupe à la grimace pour le Royaume-Uni. Le rapatriement d'actifs de ce côté-ci de la Manche va représenter 150 milliards d'euros d'ici la fin 2020, a expliqué François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, lors d'une intervention durant le forum de Paris Europlace. En cause, le Brexit bien sûr. Pour calculer son estimation, l'institution a pris en compte les actifs de groupes français en provenance de leurs succursales au Royaume-Uni, ainsi que ceux de 43 entreprises et entités ayant obtenu l'autorisation d'assurer la continuité de leurs activités en France.
De plus 31 entités, principalement des sociétés d'investissement, ont fait une demande d'agrément en France et leurs projets sont actuellement examinés par l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution en charge de la régulation des secteurs de la banque et des assurances. François Villeroy de Galhau a aussi prévenu les entreprises de paiement, de monnaie électronique et d'investissements à procéder le plus rapidement possible au processus de transfert, au risque sinon de se retrouver prises au dépourvu en janvier prochain.
De plus 31 entités, principalement des sociétés d'investissement, ont fait une demande d'agrément en France et leurs projets sont actuellement examinés par l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution en charge de la régulation des secteurs de la banque et des assurances. François Villeroy de Galhau a aussi prévenu les entreprises de paiement, de monnaie électronique et d'investissements à procéder le plus rapidement possible au processus de transfert, au risque sinon de se retrouver prises au dépourvu en janvier prochain.
L'inquiétude pour les chambres de compensation
Le gouverneur tire aussi la sonnette d'alarme concernant les chambres de compensation basées à Londres et qui peuvent continuer à opérer sur les marchés financiers européens jusqu'au 30 juin 2022. « Compte tenu de la taille et de la concentration de certains de ces services de compensation, miser sur un statu quo ne serait pas un pari gagnant ». Là aussi, les opérateurs devraient s'inquiéter d'une relocalisation rapide en Europe, qui serait « dans l'intérêt de tous les participants ».
Les risques systémiques que font peser ces chambres de compensation sont un danger pour la stabilité financière du reste de l'Union européenne. La relocalisation de cette activité permettrait aussi à l'Europe d'améliorer son attractivité et serait de nature à « favoriser l'émergence d'un nouveau 'pool' de liquidité ». Quitte à continuer de déshabiller le Royaume-Uni. Les négociations pour un accord commercial sont toujours aussi difficiles entre Londres et Bruxelles, ce qui pourrait pousser de nombreuses entreprises à s'interroger sur une implantation européenne.
Les risques systémiques que font peser ces chambres de compensation sont un danger pour la stabilité financière du reste de l'Union européenne. La relocalisation de cette activité permettrait aussi à l'Europe d'améliorer son attractivité et serait de nature à « favoriser l'émergence d'un nouveau 'pool' de liquidité ». Quitte à continuer de déshabiller le Royaume-Uni. Les négociations pour un accord commercial sont toujours aussi difficiles entre Londres et Bruxelles, ce qui pourrait pousser de nombreuses entreprises à s'interroger sur une implantation européenne.