Dans un entretien avec La Croix, Bruno Le Maire proposer d'engager une « réflexion » sur une cryptomonnaie publique « émise par les banques centrales qui garantirait la sécurité totale des transactions, leur rapidité, leur simplicité et leur gratuité ». L'hôte de Bercy veut avancer dans ce projet durant les prochaines assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale. La Chine et les États-Unis ont déjà de tels projets, visant à créer des monnaies numériques publiques. La proposition de Bruno Le Maire vise aussi et surtout le G7 : le ministre de l'Économie français sollicitera ses pairs sur le sujet.
Créer une cryptomonnaie publique entre les sept pays les plus riches (en dehors de la Chine) aurait du sens, selon plusieurs experts. Ne serait-ce que pour étouffer dans l'œuf les ambitions des États-Unis dans ce domaine, le pays n'ira sans doute pas jusqu'à développer deux monnaies numériques. Bruno Le Maire n'a pas donné de détails sur son projet, dont les grandes lignes restent encore à définir. Mais il demeure fermement opposé à la création d'une monnaie par une entreprise privée : « la France refuse qu’une entreprise privée se dote des moyens de la souveraineté d’un Etat ».
Néanmoins, le ministre trace une perspective pour les sociétés qui veulent se lancer dans le secteur des paiements : « Le vrai défi pour les services de paiement est de réduire les délais de fonctionnement, les délais de transition et les coûts des opérations financières transfrontalières. Mais aussi d’offrir un accès facile aux populations dans les pays peu bancarisés ». On lit entre les lignes que la libra et tout autre crypto ne s'inscrivent pas dans cette perspective.
Créer une cryptomonnaie publique entre les sept pays les plus riches (en dehors de la Chine) aurait du sens, selon plusieurs experts. Ne serait-ce que pour étouffer dans l'œuf les ambitions des États-Unis dans ce domaine, le pays n'ira sans doute pas jusqu'à développer deux monnaies numériques. Bruno Le Maire n'a pas donné de détails sur son projet, dont les grandes lignes restent encore à définir. Mais il demeure fermement opposé à la création d'une monnaie par une entreprise privée : « la France refuse qu’une entreprise privée se dote des moyens de la souveraineté d’un Etat ».
Néanmoins, le ministre trace une perspective pour les sociétés qui veulent se lancer dans le secteur des paiements : « Le vrai défi pour les services de paiement est de réduire les délais de fonctionnement, les délais de transition et les coûts des opérations financières transfrontalières. Mais aussi d’offrir un accès facile aux populations dans les pays peu bancarisés ». On lit entre les lignes que la libra et tout autre crypto ne s'inscrivent pas dans cette perspective.