Le Ghana et ses voisins immédiats
Le souhait de suivre cette campagne n’est pas anodin et s’inscrit dans un contexte particulier concernant la présence française en Afrique. On note, depuis quelques années, une rupture nette entre de nombreux pays africains et la France. Sous la pression de mouvements djihadistes, mais aussi en s’inscrivant dans une volonté de se distinguer de l’ancienne puissance coloniale, des pays quittent notre sphère d’influence pour rejoindre, ce que certains pensent préférable, la Russie de Poutine, la Chine de Xi, l’Arabie de MBS. Les Etats-Unis d’Amérique ou Israël jouent aussi leurs cartes régionales au détriment de la présence politique et militaire française mais in fine aussi de notre implantation économique.
Dans le cas du Ghana, un président se retire, un vice-président se verrait bien être à sa place et un candidat dit de l’opposition croit en ses chances. Nous allons les suivre.
Le Ghana c’est l’Afrique anglophone et du Commonwealth, une terra incognita pour de nombreuses entreprises alors même que stabilité politique, développement économique, richesses naturelles et minières, proximité de la Côte d’Ivoire, du Togo, du Nigéria ou du Burkina Faso font de ce pays de l’Afrique de l’Ouest une région pleine de potentiels pour nos entreprises.
Le Ghana est intéressant à plus d’un titre. Le regard porté par la géographie permet de constater une situation originale, terre du Commonwealth au milieu d’une Afrique francophone et immédiatement voisin de la Côte d’Ivoire qui, dans ce contexte, a tout du pays jumeau en termes de développement économique.
Indépendant depuis 1957, le Ghana a traversé les soubresauts de cette indépendance pendant quelques années pour devenir à partir de 1992 une démocratie stable caractérisée par des élections multipartites jugées fiables par les candidats qu’ils soient en place ou dans l’opposition.
D’une superficie de 238.540 km2, le Ghana abrite une population de près de 33 millions d’habitants ce qui en fait un pays d’une densité supérieure à celle de la France.
Si le Ghana connait les problèmes sociaux de nombreux pays en voie de développement, son économie est, à l’aune de ses voisins, exception faite de la Côte d’Ivoire, forte, un taux de croissance de 4%/an, une structure économique équilibrée entre l’agriculture (20%), les services (26%) et l’industrie (54%). Elle repose sur un vrai tissu industriel, un potentiel touristique qui ne demande qu’à être valorisé, une population éduquée et cultivée et, bien entendu, des richesses minières et agricoles.
Aujourd’hui ce sont moins de 100 entreprises françaises qui sont présentes au Ghana avec une prédominance de grands groupes, alors même que le Ghana peut être un territoire intéressant pour de nombreuses PME et dans une grande variété de domaines d’activités.
Cette élection présidentielle pourrait donc être l’occasion pour la France de voir apparaitre un candidat qui serait sensible à une plus forte représentation des entreprises françaises dans son pays. Dans les domaines de l’énergie, de la santé, du tourisme, du traitement des eaux et des déchets, de la grande distribution…les sujets ne manquent pas.
Suivre cette campagne peut être l’occasion de témoigner d’un intérêt pour un pays qui n’a jamais fait partie du « pré carré » de la France alors même qu’il est encerclé de pays autrefois rattachés à l’Empire. Paradoxe alors que d’anciennes colonies cherchent à évincer la France voire le français, le Ghana fait de l’apprentissage de notre langue une cause nationale et offre des perspectives intéressantes en termes d’implantation et de développement aux entreprises françaises qui le souhaiteraient.
La suite au prochain numéro
Le souhait de suivre cette campagne n’est pas anodin et s’inscrit dans un contexte particulier concernant la présence française en Afrique. On note, depuis quelques années, une rupture nette entre de nombreux pays africains et la France. Sous la pression de mouvements djihadistes, mais aussi en s’inscrivant dans une volonté de se distinguer de l’ancienne puissance coloniale, des pays quittent notre sphère d’influence pour rejoindre, ce que certains pensent préférable, la Russie de Poutine, la Chine de Xi, l’Arabie de MBS. Les Etats-Unis d’Amérique ou Israël jouent aussi leurs cartes régionales au détriment de la présence politique et militaire française mais in fine aussi de notre implantation économique.
Dans le cas du Ghana, un président se retire, un vice-président se verrait bien être à sa place et un candidat dit de l’opposition croit en ses chances. Nous allons les suivre.
Le Ghana c’est l’Afrique anglophone et du Commonwealth, une terra incognita pour de nombreuses entreprises alors même que stabilité politique, développement économique, richesses naturelles et minières, proximité de la Côte d’Ivoire, du Togo, du Nigéria ou du Burkina Faso font de ce pays de l’Afrique de l’Ouest une région pleine de potentiels pour nos entreprises.
Le Ghana est intéressant à plus d’un titre. Le regard porté par la géographie permet de constater une situation originale, terre du Commonwealth au milieu d’une Afrique francophone et immédiatement voisin de la Côte d’Ivoire qui, dans ce contexte, a tout du pays jumeau en termes de développement économique.
Indépendant depuis 1957, le Ghana a traversé les soubresauts de cette indépendance pendant quelques années pour devenir à partir de 1992 une démocratie stable caractérisée par des élections multipartites jugées fiables par les candidats qu’ils soient en place ou dans l’opposition.
D’une superficie de 238.540 km2, le Ghana abrite une population de près de 33 millions d’habitants ce qui en fait un pays d’une densité supérieure à celle de la France.
Si le Ghana connait les problèmes sociaux de nombreux pays en voie de développement, son économie est, à l’aune de ses voisins, exception faite de la Côte d’Ivoire, forte, un taux de croissance de 4%/an, une structure économique équilibrée entre l’agriculture (20%), les services (26%) et l’industrie (54%). Elle repose sur un vrai tissu industriel, un potentiel touristique qui ne demande qu’à être valorisé, une population éduquée et cultivée et, bien entendu, des richesses minières et agricoles.
Aujourd’hui ce sont moins de 100 entreprises françaises qui sont présentes au Ghana avec une prédominance de grands groupes, alors même que le Ghana peut être un territoire intéressant pour de nombreuses PME et dans une grande variété de domaines d’activités.
Cette élection présidentielle pourrait donc être l’occasion pour la France de voir apparaitre un candidat qui serait sensible à une plus forte représentation des entreprises françaises dans son pays. Dans les domaines de l’énergie, de la santé, du tourisme, du traitement des eaux et des déchets, de la grande distribution…les sujets ne manquent pas.
Suivre cette campagne peut être l’occasion de témoigner d’un intérêt pour un pays qui n’a jamais fait partie du « pré carré » de la France alors même qu’il est encerclé de pays autrefois rattachés à l’Empire. Paradoxe alors que d’anciennes colonies cherchent à évincer la France voire le français, le Ghana fait de l’apprentissage de notre langue une cause nationale et offre des perspectives intéressantes en termes d’implantation et de développement aux entreprises françaises qui le souhaiteraient.
La suite au prochain numéro