Le pétrole et le gaz russes dans le collimateur
Le massacre commis à Boutcha par l'armée russe a poussé la Commission européenne à cesser toute importation de charbon provenant de la Russie. Un premier pas vers la fin de l'énergie russe dans l'Union européenne, mais qui en appelle éventuellement d'autres : le pétrole et le gaz pourraient aussi être interdits d'importation. À l'heure actuelle, c'est surtout l'Allemagne qui freine des quatre fers, en particulier pour le gaz dont le pays ne peut pas se passer à court terme.
Mais si jamais l'hypothèse d'un arrêt des importations de gaz russe devait arriver, comment l'Union européenne pourra-t-elle gérer une telle situation ? Sachant que 40% du gaz consommé dans l'UE provient de Russie… Jean-Pierre Clamadieu, président du conseil d'administration d'Engie, a donné une première réponse au micro de Radio Classique.
Mais si jamais l'hypothèse d'un arrêt des importations de gaz russe devait arriver, comment l'Union européenne pourra-t-elle gérer une telle situation ? Sachant que 40% du gaz consommé dans l'UE provient de Russie… Jean-Pierre Clamadieu, président du conseil d'administration d'Engie, a donné une première réponse au micro de Radio Classique.
Reconstituer les stocks
« Ce qu'on dit aux dirigeants européens, c'est que si les importations de gaz russes cessaient, nous serions probablement capables d'en remplacer à peu près la moitié », a expliqué le dirigeant. À très court terme, il faudra compenser cette baisse des importations par une réduction de la consommation, « particulièrement dans les secteurs industriels », ajoute-t-il. Il assure que « l'essentiel de l'effort et de l'ajustement sera fait sur le secteur industriel », qui pèse pour 25% de la consommation de gaz.
Autrement dit, l'impact sur l'économie européenne serait « très significatif ». Néanmoins, cela n'aurait pas lieu immédiatement, plutôt lors du prochain hiver. « Nous arrivons dans la saison d'été en matière gazière, c'est-à-dire celle dans laquelle on reçoit plus de gaz qu'on en consomme et donc on le stocke ». Il s'agit de reconstituer les stocks actuellement afin d'éviter les impacts les plus désastreux si les importations russes devaient cesser.
Autrement dit, l'impact sur l'économie européenne serait « très significatif ». Néanmoins, cela n'aurait pas lieu immédiatement, plutôt lors du prochain hiver. « Nous arrivons dans la saison d'été en matière gazière, c'est-à-dire celle dans laquelle on reçoit plus de gaz qu'on en consomme et donc on le stocke ». Il s'agit de reconstituer les stocks actuellement afin d'éviter les impacts les plus désastreux si les importations russes devaient cesser.