François Rebsamen s’est attiré les foudres de la gauche, de son propre parti jusqu’aux syndicats. Pourtant il maintient ses propos. Invité mardi soir de RTL, le ministre du Travail a légitimé le renforcement des contrôles sur les chômeurs, à l’heure où, selon lui, 350 000 emplois n’arrivent pas à trouver preneurs en France.
"Il est normal qu’il y ait des contrôles, et que ces contrôles soient faits par Pôle Emploi", a-t-il indiqué, au micro de RTL. Pour le ministre du Travail, le contrôle des chômeurs est un procédé tout à fait évident. Qui plus est quand les rangs des personnes sans emploi ne cessent de se gonfler, la France comptant à l’heure actuelle 3,4 millions de chômeurs en catégorie A.
Pour autant, François Rebsamen a tenté de calmer le jeu. "Est ce que j’ai dit que les chômeurs étaient le problème ? Pas du tout. Je rappelle les règles. Je propose aujourd’hui tout simplement de rappeler quels sont les droits et les devoirs" a justifié le ministre. Ajoutant qu’il ne comprenait pas l’emballement médiatique que ses déclarations ont provoqué.
En clair, rien de nouveau sous le soleil. Les chômeurs ont des droits et des devoirs. Des règles existent. François Rebsamen, n’a semble-t-il voulu que les réaffirmer, comme cela, en passant. Mais à l’heure où le gouvernement est accusé par son camp de faire le jeu de la droite, les déclarations du ministre du Travail n’ont fait qu’accentuer la division des équipes de François Hollande.