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L'Insee explique que les investissements des entreprises ont reculé de 0,8%, le commerce extérieur reflue de 0,1%, ainsi que les stocks. Heureusement, la France a pu compter, comme toujours, sur la consommation des ménages en hausse de 0,5% pour ne pas connaître une croissance négative. Mais il s'agit là aussi de relativiser : si la consommation est en hausse, c'est grâce aux dépenses en énergie qui ont augmenté de 3,5% — les Français ont beaucoup dépensé en carburant avec les départs en vacances.
La dépense publique est elle en hausse de 0,5%, ce qui certes a participé de la stabilité de la croissance, mais qui n'est pas très bon pour le budget et le déficit.
De fait, il a fallu au gouvernement revoir sa prévision de croissance pour l'année. De 1%, elle passe à 0,5% pour 2014, et il ne faudra pas s'attendre à plus de 1% en 2015. Par conséquent, l'objectif des 3% de déficit en 2015 parait clairement compromis : Michel Sapin estime qu'il dépassera les 4% cette année et qu'il ne sera pas inférieur à 3% l'année prochaine. Encore une couleuvre que devra avaler Bruxelles, qui se devra « d'adapter le rythme de la réduction des déficits publics »… ou encore, accorder à la France un nouveau délai.