Croissance, pouvoir d'achat : les bonnes nouvelles de l'Insee

Le gouvernement et Emmanuel Macron ne pouvaient pas rêver mieux pour embellir une rentrée décidément bien compliquée pour l'exécutif. Sur le front du pouvoir d'achat, l'Insee prévoit ainsi une hausse de 1,7% au quatrième trimestre, après une progression de 0,5% au troisième. De quoi mettre du beurre dans les épinards même si tout le monde n'en profitera pas au même niveau. Les salariés seront les premiers servis, en raison de la suppression de la deuxième tranche des cotisations d'assurance chômage en octobre. La réduction de la taxe d'habitation va également permettre de débloquer du pouvoir d'achat.

Cette hausse va plus que compenser le recul de 0,6% du pouvoir d'achat mesuré au premier trimestre de l'année. Les Français ont dû absorber la progression de la contribution sociale généralisée (CSG) de 1,7 point. La suppression des cotisations chômage est la contrepartie de cette hausse de la CSG. En revanche, 60% des retraités, soit 7,5 millions de personnes, n'auront pas de compensation sonnante et trébuchante. De plus, les retraités ne bénéficieront que de 0,3% de hausse de leur progression l'année prochaine, bien moins que l'inflation.

Du côté de la croissance, elle va s'accélérer selon l'Insee : +0,5% au troisième trimestre, +0,4% sur les trois derniers mois de l'année. Soit 1,6% en tout, avec les 0,4% enregistrés au premier semestre et l'acquis de croissance provenant de 2017. Avec une telle performance en fin d'année, la France rejoint la moyenne des pays de la zone euro.