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La Défense continue d’être saignée à blanc. Jean-Yves Le Drian a présenté mercredi 15 octobre le plan de restructurations que vont subir les armées en 2015. Un plan qui consiste principalement à supprimer 7 500 postes au sein des différentes forces armées françaises, comme le prévoyait la Loi de programmation militaire (LPM) voté fin décembre dernier.
Ces coupes dans les effectifs devraient, en théorie, permettre d’effectuer d’importantes économies budgétaires. Un plan savamment orchestré par le gouvernement, qui se trouve face aujourd’hui à une explosion du coût des opérations extérieures, dépassant de loin le budget initialement prévu.
Dans le détail, le Service de santé des armées (SSA) devrait être la principale victime de ce plan de restructurations. A ce sujet, l’hôpital militaire du Val-de-Grâce est particulièrement menacé, du fait notamment de la nécessité d’une remise aux normes dont le coût est estimé à 250 millions d’euros.
Un régiment est également mis en lumière dans cette affaire. Ainsi devrait être dissolu le 1er régiment d’artillerie de marine de Châlons-en-Champagne, dans la Marne, ce qui revient à supprimer pas moins de 1 000 emplois au niveau local. Autre grande victime de ces restructurations, la 1ère Brigade mécanisée qui devrait perdre une partie de son état-major. Enfin, la base aérienne de Drachenbronn, dans le Bas-Rhin, devrait également perdre pas moins de 190 postes.
Le budget de la Défense, qui reste actuellement le 3ème budget de l’Etat, représentait en 1961 5,44 % du PIB français. Il est passé aujourd’hui à 1,50 %. De quoi illustrer l’ampleur des restrictions budgétaires imposées aux armes françaises.