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Donald Trump sème la panique sur les cours du pétrole





Le 2 Avril 2020, par Aurélien Delacroix

Un tweet de Donald Trump a semé la panique sur le marché du pétrole, en chute libre depuis l'éclosion du nouveau coronavirus.


L'Arabie saoudite et la Russie en opposition

Avec un baril qui tourne autour de 20 $ — son plus bas niveau depuis 2002 —, les pays exportateurs de l'or noir subissent un nouveau choc pétrolier, qui a aussi des conséquences sur l'industrie du gaz et du pétrole de schiste aux États-Unis. Les coûts de production sont plus élevés que le pétrole « traditionnel », qui est actuellement disponible en quantité à des prix très bas. C'est pourquoi Donald Trump s'est jeté dans la bataille en tentant de rapprocher l'Arabie saoudite et la Russie. Les deux pays ont fait exploser le consensus au sein de l'Opep+, qui regroupe l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés.

Au début du mois de mars, l'Opep+ avait tenté de réduire sa production afin de soutenir les cours qui avaient déjà fortement baissé suite au ralentissement généralisé de l'économie mondiale. Moscou n'a pas voulu se mettre au diapason de l'organisation, le pays étant dans une logique de gain de parts de marché, quitte à laisser filer les prix du baril. Ryad a vivement réagi en ouvrant les vannes de son pétrole, ce qui a provoqué une nouvelle chute des cours.

Le tweet de Donald Trump

Depuis, c'est le statu quo, bien que l'Arabie saoudite cherche à reprendre la main afin d'éviter que le choc pétrolier s'amplifie. C'est là qu'intervient Donald Trump. Le président américain, désireux de voir les cours se reprendre, a posté un message sur Twitter expliquant qu'il s'était entretenu avec le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane. L'hôte de la Maison Blanche y explique que le dirigeant saoudien a parlé avec Vladimir Poutine afin qu'ils réduisent la production de 10, voire 15 millions de barils par jour.

Le tweet a provoqué une hausse de 40% du cours du baril de Brent, et de 30% pour le WTI. Mais Moscou a rapidement infirmé les discussions entre les deux dirigeants, ce qui a fait de nouveau chuter les cours de moitié. La Russie n'entend pas céder, ce qui devrait faire baisser les cours dans les prochains jours.




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