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Michel Sapin, le ministre des Finances, a ainsi déclaré sur iTélé qu'un coup de pouce fiscal pour les particuliers employeurs d'emplois à domicile était nécessaire. « Est-ce qu’on peut les augmenter, est-ce qu’on doit les augmenter, le débat est ouvert et je pense qu’il va avancer au cours de la discussion budgétaire », a t-il précisé. Embaucher officiellement une nounou ou une femme de ménage pourrait revenir moins cher.
C'est que ce secteur a un besoin criant de souplesse fiscale. L'emploi a domicile a clairement trébuché au dernier trimestre de l'an dernier, après deux semestres encourageants. L'an dernier, les emplois à domicile ont « perdu » 72 000 employeurs tandis que le nombre d'heures travaillées (130 millions) a baissé de 6%.
Le gouvernement a voulu resserrer la vis budgétaire dans ce domaine, ce qui a été un bien mauvais choix. C'est pourquoi on rétropédale : Michel Sapin donc, mais aussi le secrétaire d'État en charge du Budget, Christian Eckert, qui a évoqué un possible allègement des cotisations patronales sur ce type d'emplois.
La dégradation du secteur est telle qu'il s'agit d'une première en dix ans, s'est alarmé Marie-Béatrice Levaux, présidente de la Fédération des particuliers employeurs (Fepem). Elle réclame que l'abattement passe de 0,75 euro à 2 euros. Il n'est pas impossible qu'elle soit finalement entendue par le gouvernement.