Journal de l'économie

Envoyer à un ami
Version imprimable

Espérance banlieues : une démarche entrepreneuriale contre le décrochage scolaire





Le 10 Février 2022, par La rédaction

Ouvrir des écoles accessibles à tous et proposer un modèle éducatif innovant pour apporter une réponse aux difficultés scolaires dans les quartiers prioritaires ? C’est l’objectif ambitieux que le Réseau Espérance banlieues s’est fixé. Depuis 10 ans, ses établissements se multiplient en France grâce à un modèle économique impliquant les acteurs des territoires.


Image Pxhere
Image Pxhere
 « Une démarche entrepreneuriale et locale » : c’est ainsi qu’Espérance banlieues définit les initiatives citoyennes qui sont à l’origine des 17 écoles que le réseau compte aujourd’hui. En effet, si chaque établissement naît sous l’impulsion de quelques habitants regroupés en associations, faire fonctionner une école maternelle, élémentaire ou un collège implique des charges importantes : le coût annuel d’une classe est évalué à 70 000 euros. S’adressant aux enfants des quartiers prioritaires, le réseau ne saurait remplir son objectif en mettant ces frais à la charge de familles généralement modestes.
 
Pour concrétiser son ambition de lutter contre les inégalités scolaires, le réseau peut compter sur le soutien de la Fondation du Réseau Espérance banlieues, abritée par la Fondation de France, qui reçoit des legs et dons défiscalisés au titre de l’Impôt sur la Fortune immobilière (IFI). Mais l’Association nationale du Réseau Espérance Banlieues de même que chaque établissement sur son territoire respectif ont également su engager la mobilisation collective de la puissance publique et d’acteurs privés de plus en plus nombreux.  
 

Impliquer les entreprises : de la RSE ancrée dans les territoires

 
En 2021, 53 % des ressources d’Espérance banlieues provenaient de dons d’entreprises et de fondations d’entreprises ou familiales. Ces relations partenariales font partie intégrante du modèle économique du réseau qui peut fonctionner et se développer dans les meilleures conditions grâce, notamment, au mécénat de compétences et aux dons en nature de ses soutiens comme les conseils en systèmes d’information de la société Devoteam ou les prestations pro bono des cabinets Albus ou Latham & Watkins par exemple.
 
Si pour les acteurs privés l’action en faveur d’un projet éducatif dans les quartiers dits sensibles témoigne d’un engagement sociétal fort, la réussite d’Espérance banlieues tient surtout à sa capacité à rendre cette implication plus concrète qu’une simple contribution financière. Dans chaque établissement, un lien concret avec les entreprises du territoire est ainsi créé : par exemple, à raison de deux jours par semaine, pas moins d’une quinzaine de collaborateurs d’Amplegest contribuent à l’aide au devoir au sein du Cours Antoine de Saint-Exupéry d’Asnières, dont la société de conseil financier est « parrain d’avenir ».
 

Les subventions publiques : une reconnaissance d’un modèle vertueux et inclusif

 
Pour changer d’échelle, Espérance banlieues s’appuie également sur le soutien croissant de la puissance publique en hausse de 31 % au cours du dernier exercice. Préfectures et collectivités sont de plus en plus nombreuses à identifier l’initiative comme un relais pertinent pour renforcer l’offre scolaire dans les quartiers qui en ont besoin.
 
Les subventions publiques sont plus particulièrement fléchées vers les activités dites d’inclusion territoriale. Par exemple, la Préfecture d’Île-de-France soutient depuis trois ans maintenant les missions d’éducation à la citoyenneté et d’aide à la parentalité : des piliers du modèle éducatif d’Espérance banlieues qui, eux aussi, sont rendus possibles par ces synergies entre acteurs publics, privés et associatifs. 
 



Nouveau commentaire :
Twitter

Le JDE promeut la liberté d'expression, dans le respect des personnes et des opinions. La rédaction du JDE se réserve le droit de supprimer, sans préavis, tout commentaire à caractère insultant, diffamatoire, péremptoire, ou commercial.

France | Mémoire des familles, généalogie, héraldique | International | Entreprises | Management | Lifestyle | Blogs de la rédaction | Divers | Native Advertising | Juris | Art & Culture | Prospective | Immobilier, Achats et Ethique des affaires | Intelligence et sécurité économique - "Les carnets de Vauban"



Les entretiens du JDE

Tarek El Kahodi, président de l'ONG LIFE : "L’environnement est un sujet humanitaire quand on parle d’accès à l’eau" (2/2)

Tarek El Kahodi, président de l'ONG LIFE : "Il faut savoir prendre de la hauteur pour être réellement efficace dans des situations d’urgence" (1/2)

Jean-Marie Baron : "Le fils du Gouverneur"

Les irrégularisables

Les régularisables

Aude de Kerros : "L'Art caché enfin dévoilé"

Robert Salmon : « Voyages insolites en contrées spirituelles »

Antoine Arjakovsky : "Pour sortir de la guerre"











Rss
Twitter
Facebook