L'accord oblige Google à promouvoir, dans ses résultats de recherche, et aux côtés de ses services (restaurants, hôtels, etc.), les offres promotionnelles de trois de ses concurrents. Ils seront sélectionnés suivant « une méthode objective », avec un affichage clair pour les utilisateurs, d'une manière identique aux résultats des services affiliés à Google.
Google était accusé par la concurrence de favoriser ses propres services en affichant ses liens en tête de la page de résultats. L'accord a été laborieux : le moteur de recherche a proposé par trois fois des concessions rejetées par les services du commissaire à la Concurrence, Joaquin Almunia. Ce dernier se déclare ravit de voir Google proposer « un choix réel entre divers services, présentés d'une manière comparable, leur laissant choisir la meilleure solution ». Il faut dire qu'avec une part de marché de 80% en Europe, la commission se devait d'être exigeante envers Google.
L'entreprise américaine risquait gros dans cette affaire : 10% de son chiffre d'affaires annuel, soit l'équivalent de 5 milliards de dollars. Malgré tout, Google a longtemps semblé prendre l'affaire de haut. Les négociations ont été « longues et difficiles », d'après le commissaire. La dernière proposition lancée il y a un mois avait ainsi été jugée inacceptable par la commission. Les nouvelles concessions du moteur de recherche vont lui permettre d'échapper aux sanctions, au détriment de ses revenus publicitaires.
Google ne fait finalement ici que reproduire ce que la société a accepté aux États-Unis. La FTC (Federal Trade Commission) a finalement renoncé à infliger une amende à Google qui a accepté de revoir l'affichage de ses résultats publicitaires.