Journal de l'économie

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Explosion inquiétante du nombre de personnes précipitées dans la pauvreté





Le 17 Juillet 2023, par La rédaction

Selon un récent rapport de l'ONU, 165 millions de personnes ont été précipitées dans la pauvreté depuis 2020 en raison des crises successives, dont le Covid-19 et l'augmentation du coût de la vie. L'Organisation appelle à une pause dans le remboursement des dettes des pays en développement pour inverser cette tendance alarmante.


La pauvreté, une crise en expansion

Depuis 2020, les crises multiples et les chocs économiques ont poussé 75 millions de personnes sous le seuil de l'extrême pauvreté (moins de 2,15 dollars par jour) et 90 millions supplémentaires sous le seuil de pauvreté (3,65 dollars par jour) d'ici fin 2023, selon les prévisions du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Achim Steiner, le directeur du PNUD, a souligné une corrélation inquiétante entre un haut niveau d'endettement, des dépenses sociales insuffisantes et une augmentation alarmante des taux de pauvreté.

L'ONU a également révélé que près de la moitié de l'humanité, soit 3,3 milliards de personnes, vivent dans des pays qui dépensent davantage en intérêts de la dette qu'en éducation ou en santé. Les pays en développement, bien que leur niveau de dette soit plus faible, paient cependant des intérêts plus élevés en raison de taux bien plus importants. Face à cette situation, le PNUD plaide pour une « pause » du remboursement des dettes pour rediriger ces fonds vers des mesures sociales visant à contrer les effets des chocs économiques.

Remboursements de la dette contre dépenses sociales

Selon le rapport, sortir ces 165 millions de nouveaux pauvres de la pauvreté coûterait environ 14 milliards de dollars par an, soit environ 0,009% du PIB mondial en 2022 et moins de 4% du service de la dette des pays en développement. Si on y ajoute les pertes de revenus des personnes déjà sous le seuil de pauvreté avant ces récents chocs, le coût d'atténuation atteindrait 107 milliards de dollars (0,065% du PIB, soit environ un quart du service de la dette).

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a condamné une fois de plus un système « obsolète, qui reflète les dynamiques coloniales de l'époque où il a été créé », appelant à une réforme urgente des institutions financières internationales. Pour Achim Steiner, « il y a un coût humain de l'inaction concernant la restructuration de la dette souveraine des pays en développement ». L'ONU appelle donc à de nouveaux mécanismes pour anticiper et absorber les chocs, afin que l'architecture financière soit plus équitable pour les plus vulnérables.



Tags : pauvreté

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