Journal de l'économie

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Festina lente





Le 30 Avril 2022, par Nicolas Lerègle


Image Pixabay
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À la différence du fumeur de cigarettes, celui qui opte pour le cigare est un amateur épicurien faisant sienne la devise « festina lente ». Il faut savoir prendre son temps, même quand celui-ci est compté, car le registre du cigare n’est pas celui de la « clope » expédiée en quelques minutes lors d’une pause au travail motivée par le manque de nicotine.

Le fantasme esthétique de la femme des années folles avec son long fume-cigarette a laissé la place à la femme « Barbara Gould » vapotant entre deux réunions ! Tout cela pour dire que le cigare, dont la fréquentation est unisexe rappelons-le, offre une langueur du type « ordre et beauté, luxe, calme et volupté ». Maintenant nous n’avons pas tous le temps de nous installer pendant une heure dans un Chesterfield, un verre d’alcool tournoyé et réchauffé dans la main gauche, un cigare dans la droite, les Variations Goldberg en fond musical et un feu crépitant dans l’âtre.

Le cigare se doit aussi d’être le plaisir d’un instant, quelques (longues) minutes volées à la journée et qui ne nécessitent pas d’ajouter aux degrés de sa combustion les 40° d’un alcool fort.

Pour ces moments (une trentaine de minutes) je conseille un petit robusto de CAO (le Brazilia Corcovado) offrant de légères et plaisantes sensations de l’alliance entre une cape brésilienne et tripe et sous-cape nicaraguayenne. Au-delà des qualités indéniables de fabrication propres à cette marque – les derniers modules sortis sont tout à fait remarquables – on s’inscrit dans un rapport qualité/prix assez performant.

Ce petit robusto offre des notes épicées et poivrées nettes sans être envahissantes.
La question qui se pose est quelle boisson peut y être associée pour s’offrir un moment de détente préalable ou conséquence d’une réunion difficile ou conclusion d’un travail compliqué qui aurait débuté par un soupir « il faut que je m’y mette » et se révélerait in fine satisfaisant.

Deux conseils qui se ressemblent étrangement dans leur logique malgré une origine géographique très distincte. Le Pommeau (Ferme des Ruelles) et l’Umeshu (Shiratama). D’un côté le jus de pomme mélangé au calvados, de l’autre le jus de la prune allongé de whisky. À ma gauche l’Ouest normand, à ma droite l’Orient nippon.

Servis frais – personnellement je suis adepte du glaçon – ces deux breuvages gourmands et sucrés se marieront à merveille avec un cigare et leur 14° sauront tempérer la chaleur du cigare sans entamer le fonctionnement des neurones qui sera encore souhaitable pour bien terminer la journée. Et, pour être totalement franc, j’accompagne ces moments d’un petit carré de chocolat ! Oui vraiment il faut savoir se hâter lentement parfois.



L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération
 


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