Le secret bancaire fera bientôt partie de l'histoire du pays car, une fois la convention de l'OCDE signée, les banques devront participer à l'échange automatique d'informations fiscales avec les pays signataires. Des contrôles croisés entre les pays seront donc plus faciles et plus nombreux, permettant une lutte plus efficace contre l'évasion.
C'est en « concertation avec les associations nationales des banques et des trustees » que le pays a pris cette décision, a annoncé Adrian Hasler, premier ministre du Liechtenstein. Pour lui, « l'échange automatique d'informations en matière fiscale sera la future règle internationale ».
Avec le Liechtenstein, c'est un des derniers bastions de l'opacité financière qui tombe. Ces dernières années c'est la Suisse qui a entamé une grande opération de transparence concernant ses banques afin de lutter contre l'évasion.
La signature du traité de la part du Liechtenstein devrait inquiéter les fraudeurs allemands qui sont le principal client étranger des banques du Liechtenstein. Mais la fin du secret bancaire devrait aussi inquiéter les habitants puisque le secteur bancaire pèse 30% du PIB, juste après l'industrie qui représente 40% du PIB de la principauté.
Mais le Liechtenstein veut laisser derrière lui ce statut de paradis fiscal acquis pendant des années d'opacité financière afin de redorer son image auprès de la communauté internationale. La signature du traité de l'OCDE qui aura lieu à Djakarta à l'occasion du forum global sur la transparence les 21 et 22 novembre 2013 est le premier pas dans cette direction.
Le pays a déclaré être prêt à mettre en place l'échange automatique des informations dès que possible et ce avec tous les pays signataires qui le souhaitent.