Une nomination qui a fait du bruit
Fiona Scott Morton, reconnue pour ses compétences en économie, avait été choisie pour prendre la tête d'un service essentiel au bon fonctionnement de la concurrence au sein de l'Union européenne. Cependant, son passé professionnel, notamment ses collaborations avec des géants technologiques tels qu'Apple, Amazon et Microsoft, a suscité de vives inquiétudes parmi les dirigeants européens. Ces préoccupations étaient d'autant plus prononcées que l'UE est sur le point de mettre en œuvre de nouvelles législations pour réguler le secteur du numérique.
La polémique ne s'est pas limitée à ses affiliations professionnelles. Jean Quatremer, journaliste spécialiste des questions européennes, a souligné l'étrangeté de la nomination d'une non-Européenne à un poste aussi stratégique, évoquant une certaine « naïveté européenne ». Selon lui, la nomination de Scott Morton à un moment aussi crucial pour la régulation des géants du numérique était problématique, car elle pourrait favoriser une approche américaine plutôt qu'européenne.
La polémique ne s'est pas limitée à ses affiliations professionnelles. Jean Quatremer, journaliste spécialiste des questions européennes, a souligné l'étrangeté de la nomination d'une non-Européenne à un poste aussi stratégique, évoquant une certaine « naïveté européenne ». Selon lui, la nomination de Scott Morton à un moment aussi crucial pour la régulation des géants du numérique était problématique, car elle pourrait favoriser une approche américaine plutôt qu'européenne.
Un renoncement contraint au regard de l'ampleur de la polémique
Face à la montée des critiques, notamment de la part de la France, Fiona Scott Morton a choisi de renoncer à sa nomination. Dans une lettre adressée à Margrethe Vestager, commissaire européenne à la Concurrence, elle a exprimé son honneur d'avoir été sélectionnée pour ce poste, mais a estimé que le manque de soutien unanime au sein de l'UE rendait sa position intenable.
La commissaire Vestager a partagé cette lettre sur Twitter déclarant accepter avec regret la décision de Scott Morton : « Fiona Scott Morton m'a informé de sa décision de ne pas accepter le poste d'économiste en chef de la concurrence. Je l'accepte avec regret et j'espère qu'elle continuera à utiliser ses compétences extraordinaires pour faire pression en faveur d'une application stricte de la concurrence ». Elle a souligné l'importance pour la direction générale de la Concurrence d'avoir le plein soutien de l'Union européenne. La renonciation de Fiona Scott Morton met en lumière les défis auxquels l'UE est confrontée en matière de régulation économique, ainsi que les tensions sous-jacentes entre les intérêts européens et américains. Alors que l'Europe s'efforce de renforcer sa régulation des géants technologiques, le choix des individus chargés de superviser ces efforts sera essentiel pour garantir l'indépendance et l'efficacité de ces régulations.
La commissaire Vestager a partagé cette lettre sur Twitter déclarant accepter avec regret la décision de Scott Morton : « Fiona Scott Morton m'a informé de sa décision de ne pas accepter le poste d'économiste en chef de la concurrence. Je l'accepte avec regret et j'espère qu'elle continuera à utiliser ses compétences extraordinaires pour faire pression en faveur d'une application stricte de la concurrence ». Elle a souligné l'importance pour la direction générale de la Concurrence d'avoir le plein soutien de l'Union européenne. La renonciation de Fiona Scott Morton met en lumière les défis auxquels l'UE est confrontée en matière de régulation économique, ainsi que les tensions sous-jacentes entre les intérêts européens et américains. Alors que l'Europe s'efforce de renforcer sa régulation des géants technologiques, le choix des individus chargés de superviser ces efforts sera essentiel pour garantir l'indépendance et l'efficacité de ces régulations.