
L’objectif des 3 % semble finalement chimérique, à l’image de l’inversion de la courbe du chômage. La Commission européenne a annoncé mardi 4 novembre un nouveau dérapage du déficit public de la France, en 2015 et 2016, à 4,7 % du PIB au lieu des 3 % promis par le gouvernement de Manuel Valls.
Bruxelles ne croit donc pas aux promesses de l’exécutif français. Le dérapage du déficit est inévitable pour la Commission européenne. Ce déficit devrait atteindre 4,5 % du PIB en 2015, et 4,7 % en 2016. Une estimation grave qui montre, qu’à défaut de stabiliser le déficit, le gouvernement ne ferait en fait que l’aggraver ! Dans un tel cas, le déficit français serait alors le plus important de toute l’Union européenne.
Le pessimisme de la Commission européenne s’explique enfin par ses estimations de croissance pour l’Hexagone. Bruxelles va encore une fois à l’encontre des prévisions gouvernementales en estimant la croissance à 0,3 % en 2014, 0,7 % en 2015, 1,5 % en 2016, contre 0,4 %, 1 % et 1,9 % pour le gouvernement…