Dette publique et déficit sont « des ancrages utiles »
Instaurés en 1992 avec le traité de Maastricht, les critères du Pacte de Stabilité fixent des objectifs précis de dette et de déficit public pour les pays signataires : pas plus de 60% du PIB pour la dette publique, et pas plus de 3% de PIB pour le déficit annuel. Or, la crise sanitaire de la Covid-19 a rendu impossible le respect de l’objectif du déficit public, tandis que celui de la dette n’est plus d’actualité depuis plusieurs années, en tout cas en France.
C’est une des raisons qui a poussé Bruno Le Maire à appeler à une réforme de ces critères, lorsque la crise sera passée. Mais pour François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, ce n’est pas une bonne idée. « Contrairement à certaines propositions récentes, nous ne devrions pas, à mon sens, abandonner les objectifs numériques qui sont inscrits dans le traité : ce sont des ancrages utiles », a-t-il déclaré jeudi 16 avril 2021.
C’est une des raisons qui a poussé Bruno Le Maire à appeler à une réforme de ces critères, lorsque la crise sera passée. Mais pour François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, ce n’est pas une bonne idée. « Contrairement à certaines propositions récentes, nous ne devrions pas, à mon sens, abandonner les objectifs numériques qui sont inscrits dans le traité : ce sont des ancrages utiles », a-t-il déclaré jeudi 16 avril 2021.
Un changement utile : la règle de réduction de l’endettement
Le gouverneur prône plutôt un changement dans la lecture de ces règles, et notamment de celle sur la dette publique : « nous pouvons conserver la cible de 60% pour la dette à long terme ». Un idéal à atteindre, donc, et pas une règle gravée dans le marbre.
Par contre, s’il y avait une règle que François Villeroy de Galhau changerait, ce serait celle qui impose une réduction de 5% de l’endettement à tous les pays qui dépassent les 60% de dette. Il estime ce critère « trop exigeant » et demande à ce qu’il soit « adapté ».
Par contre, s’il y avait une règle que François Villeroy de Galhau changerait, ce serait celle qui impose une réduction de 5% de l’endettement à tous les pays qui dépassent les 60% de dette. Il estime ce critère « trop exigeant » et demande à ce qu’il soit « adapté ».