Une « major » dans le consortium
« Libra offre une opportunité unique de participer au développement d'un méga-gisement offshore avec des partenaires stratégiques. Notre positionnement dans le bassin pré salifère de Santos renforce et diversifie notre portefeuille amont et conforte ainsi notre stratégie de pérennisation de la production après 2017 pour la prochaine décennie. », a déclaré Christophe de Margerie, Président-directeur général de Total. Situé à 2km de profondeur, à 170km des côtes de Rio de Janeiro, pour une superficie totale de plus de 1500 km carrés, ce gisement, le plus important découvert à proximité du Brésil, s’inscrit dans la perspective d’un renforcement de la présence de Total en Amérique du Sud. Au terme d’une âpre négociation, Total a réussi à intégrer, à hauteur de 20%, le consortium qui s’apprête à exploiter ce gisement, aux côtés de Petrobras (40%), Shell (20%), CNPC (10%) ainsi que CNNOC (10%), sous la direction du directoire public brésilien créé pour l’occasion, le PPSA. En contrepartie de sa participation, Total s’est engagé à verser 5 milliards d’euros à l’Etat brésilien et à lui reverser l’équivalent de 41% de sa production.
Les ambitions pétrolières du Brésil
Total est déjà implanté au Brésil, notamment à travers l’exploitation du champ pétrolifère de Xerelete, et a obtenu cette année la participation dans 10 nouveaux permis d’exploration. Mais le groupe est également un acteur de premier plan dans d’autres secteurs au Brésil, à travers ses filiales, comme Total Gás e Electricidade do Brasil, Total Lubrificantes, Hutchinson, CCP Composites, Bostik et Atotech, et emploie environ 3000 personnes dans le pays. « Nous nous réjouissons de contribuer au développement de ces immenses ressources, et sommes convaincus que l'expertise collective du consortium en matière d'offshore profond apportera une précieuse contribution à la croissance de la production pétrolière et gazière du Brésil », de préciser le PDG du groupe. Total, par ce contrat, renforce sa position au Brésil, un pays qui a pour ambition de se hisser à la 4ème place des exportateurs mondiaux de pétrole, avec une production de 5,7 millions de barils par jour d’ici à 2035. Or, la production du gisement de Libra devrait atteindre, sur le long terme, 1,4 million de barils par jour.