Grève attendue à Air France le 22 février

C'est un mouvement qui tombe mal, en plein pendant les vacances scolaires. Mais les syndicats qui appellent à cette mobilisation expliquent que la direction se contente d'une « aumône » en termes d'augmentation salariale, alors que les rémunérations sont bloquées depuis 2011. La compagnie aérienne sort tout juste des négociations annuelles obligatoires sur les salaires, durant lesquelles les employés du groupe ont obtenu une hausse de 1% alors que la direction ne proposait que 0,6%.

On est loin des augmentations espérées par les pilotes (10%) et par les autres salariés (6%). La hausse offerte par la direction ne pourra pas « compenser l'augmentation du coût de la vie », selon le communiqué commun de ces dix syndicats, dont trois de pilotes. Cette position est d'autant plus difficile pour la direction d'Air France que l'entreprise bénéficie de bons résultats. Mais elle met en avant la concurrence agressive des compagnies low-cost, ainsi que le niveau de rentabilité inférieur par rapport à la concurrence. Pas question donc d'en faire trop sur les salaires.

Ce d'autant qu'à cette hausse s'ajoutent des augmentations individuelles de 1,4% ainsi qu'une revalorisation pour les personnels au sol qui s'établit à 3%. Les deux syndicats réformateurs qui ont validé l'accord, à savoir la CFDT et la CFE-CGC, ont appelé Air France à procéder immédiatement aux augmentations de salaires, au motif que les salariés du groupe n'ont pas à subir certaines « postures syndicales ». La direction de la compagnie a annoncé que ces mesures de revalorisation allaient effectivement être mises en œuvre dans les prochains jours.