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Grève des livreurs à vélo pendant la dernière semaine de coupe du monde





Le 9 Juillet 2018, par Aurélien Delacroix

Les livreurs des principales plateformes de distribution de repas en France ont décidé de se mettre en grève pour réclamer un meilleur statut et de meilleures conditions de travail. Durant la dernière semaine de la coupe du monde de football...


Cela risque d’être difficile de recevoir la pizza pour la demi-finale entre la France et la Belgique ce mardi soir, ni pour la finale de la coupe du monde de football ce dimanche. Les livreurs des cinq plus grandes plateformes de distribution de repas (Deliveroo, Foodora, Uber Eats, Stuart et Glovo) ont appelé à un arrêt de travail pour toute cette semaine. Ils se disent prêts à « sacrifier » ce qui sera la semaine la plus rentable de l’année pour mettre en lumière leurs conditions de travail. 

Les livreurs veulent notamment « une tarification minimum horaire garantie, la prise en compte de la pénibilité de travail (pluie, week-end, nuit…), des plages de travail et une activité garantie », d’après le communiqué paru dimanche. Ces travailleurs « uberisés » sont payés à la course, et ils s’inquiètent du fait que les plateformes ne cessent de recruter de nouveaux livreurs, réduisant ainsi le gâteau des livraisons pour tout le monde. Or, les commandes sont leur seule garantie de rémunération, exposent les grévistes. Ceux qui mettront le pied à terre cette semaine risquent d’ailleurs de laisser le gros des commandes à ceux qui ont décidé de poursuivre le travail dans les prochains jours.

Les livreurs ont une autre crainte, représentée par un amendement déposé par Aurélien Taché de la République en Marche. Ce texte, intégré au projet de loi Avenir professionnel, propose aux plateformes d’établir une charte définissant les droits et obligations des employeurs, ainsi que celles des livreurs. De plus, « l’établissement de la charte et le respect des engagements pris par la plateforme ne peuvent caractériser l’existence d’un lien de subordination juridique entre la plateforme et les travailleurs ». Ce qui signifie que les livreurs ne pourront être requalifiés en salariés (ils sont actuellement indépendants). Les grévistes estiment que cet amendement ne peut qu’ « instituer la dépendance et la précarité des travailleurs ».



Tags : livraison

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