La riposte d'EDF
Le « bouclier tarifaire » annoncé par le gouvernement pour limiter la hausse des factures d'électricité à 4% cette année implique plusieurs mesures, dont une en particulier qui concerne EDF au premier chef. L'énergéticien doit en effet ouvrir les vannes de son électricité nucléaire bon marché aux fournisseurs alternatifs, afin que ces derniers puissent la vendre à bas prix à leurs clients.
Le quota passe ainsi de 8% de l'électricité nucléaire produite par EDF, à la moitié. Un pas de géant pour l'entreprise qui n'entend pas rester sans rien faire. Jean-Bernard Lévy, le PDG d'EDF, a ainsi annoncé, dans Les Échos, que le groupe entend prendre « tous les moyens de recours disponibles » contre cette mesure de l'exécutif, dès qu'elle sera exécutoire, c'est-à-dire en fin de semaine.
Le quota passe ainsi de 8% de l'électricité nucléaire produite par EDF, à la moitié. Un pas de géant pour l'entreprise qui n'entend pas rester sans rien faire. Jean-Bernard Lévy, le PDG d'EDF, a ainsi annoncé, dans Les Échos, que le groupe entend prendre « tous les moyens de recours disponibles » contre cette mesure de l'exécutif, dès qu'elle sera exécutoire, c'est-à-dire en fin de semaine.
8 milliards d'euros de pertes
Il faut donc s'attendre à une plainte auprès du tribunal administratif, le moyen de recours envisagé par EDF. « Sachez que le comité exécutif et moi-même restons très combatifs », a expliqué le dirigeant. Il faut dire qu'EDF a de quoi se montrer perplexe face à ce relèvement des quotas. L'énergéticien estime en effet qu'il perdra 8 milliards d'euros cette année pour cette raison, un chiffre contesté par le ministère de l'Économie qui parle de 3 milliards « seulement ».
Les 5 milliards de différence sont le résultat d'un « manque d'opportunité », soutient Bercy, car EDF ne vendra pas son électricité au prix fort. Pour l'État, qui possède 80% du capital d'EDF, ces quotas supplémentaires sont indispensables pour réduire à 4% la hausse des factures qui, sans les mesures de soutien annoncées, aurait été de près de 45% cette année, soit 350 euros par foyer.
Les 5 milliards de différence sont le résultat d'un « manque d'opportunité », soutient Bercy, car EDF ne vendra pas son électricité au prix fort. Pour l'État, qui possède 80% du capital d'EDF, ces quotas supplémentaires sont indispensables pour réduire à 4% la hausse des factures qui, sans les mesures de soutien annoncées, aurait été de près de 45% cette année, soit 350 euros par foyer.