Journal de l'économie

Envoyer à un ami
Version imprimable

Immobilier public : le gouvernement accélère la vente de biens





Le 9 Avril 2024, par La rédaction

Face à la nécessité de rationaliser les dépenses publiques, le gouvernement poursuit sa politique de cession et de rationalisation de son parc immobilier, un domaine marqué par des critiques récurrentes sur son inefficacité.


La stratégie de cession en chiffres

L'année dernière, l'État a franchi un cap important dans la gestion de son patrimoine immobilier en vendant 645 biens pour une somme globale de 280 millions d'euros, marquant une augmentation significative des recettes de 37 % par rapport aux périodes précédentes. 

Parmi les transactions clés figurent la vente de l'ancienne école d'architecture de Nanterre pour 11 millions d'euros, un centre de vacances à Saint-Raphaël pour 9 millions et un bâtiment du ministère de la Culture dans la capitale pour 65 millions. Ces ventes s'inscrivent dans une logique de rationalisation des dépenses de l'État qui détient un parc immobilier de 190.000 bâtiments répartis sur près de 100 millions de mètres carrés.

Le ministre délégué aux Comptes publics, Thomas Cazenave, a souligné cette dynamique comme un vecteur d'économies substantielles, notamment par la réduction des frais d'entretien et des loyers, visant à terme une économie d'1 milliard d'euros par an.

Une gestion critiquée de l'immobilier public

Malgré ces avancées, la gestion du patrimoine immobilier de l'État fait l'objet de critiques sévères, notamment de la part de la Cour des comptes. Celle-ci pointe du doigt les « résultats décevants » et les « retards et carences » en matière de rénovation énergétique, ainsi qu'une organisation administrative jugée inefficace. 

La volonté de réduire la surface occupée par agent de 24 à 16 mètres carrés d'ici 2032 semble se heurter à la réalité d'une politique immobilière peinant à concrétiser ses objectifs. En réponse, Thomas Cazenave propose la création d'une foncière immobilière de l'État, visant à centraliser la propriété et la gestion des biens pour en améliorer l'efficience. Ce projet, salué pour son potentiel de simplification, soulève des interrogations quant à son coût et sa mise en œuvre.

Le projet de foncière immobilière de l'État représente un tournant potentiel dans la manière dont les biens immobiliers publics sont gérés. En envisageant un modèle où un propriétaire unique loue les locaux aux différents ministères, le gouvernement espère encourager une utilisation plus rationnelle et économique des espaces, tout en promouvant la rénovation énergétique et la valorisation du patrimoine. Cependant, la mise en place de cette structure nécessite une analyse d'impact approfondie, ainsi qu'une réelle autorité pour surmonter les obstacles administratifs et financiers soulignés par la Cour des comptes.




Nouveau commentaire :
Twitter

Le JDE promeut la liberté d'expression, dans le respect des personnes et des opinions. La rédaction du JDE se réserve le droit de supprimer, sans préavis, tout commentaire à caractère insultant, diffamatoire, péremptoire, ou commercial.

France | Mémoire des familles, généalogie, héraldique | International | Entreprises | Management | Lifestyle | Blogs de la rédaction | Divers | Native Advertising | Juris | Art & Culture | Prospective | Immobilier, Achats et Ethique des affaires | Intelligence et sécurité économique - "Les carnets de Vauban"



Les entretiens du JDE

Tarek El Kahodi, président de l'ONG LIFE : "L’environnement est un sujet humanitaire quand on parle d’accès à l’eau" (2/2)

Tarek El Kahodi, président de l'ONG LIFE : "Il faut savoir prendre de la hauteur pour être réellement efficace dans des situations d’urgence" (1/2)

Jean-Marie Baron : "Le fils du Gouverneur"

Les irrégularisables

Les régularisables

Aude de Kerros : "L'Art caché enfin dévoilé"

Robert Salmon : « Voyages insolites en contrées spirituelles »

Antoine Arjakovsky : "Pour sortir de la guerre"











Rss
Twitter
Facebook