Pour un diagnostic au plus tôt
La maladie d’Alzheimer « est la crise sanitaire et sociale la plus grave du XXIème siècle », selon Daisy Acosta, présidente de l'association britannique Alzheimer's Disease International. De l’autre côté de l’Atlantique, La Société Alzheimer du Canada estime que 50% des Canadiens sont diagnostiqués trop tardivement, raison pour laquelle elle participe activement au Mois de la sensibilisation à la maladie d'Alzheimer, ayant pour but le dépistage précoce de cette maladie. Soutenue par la filiale canadienne du cabinet de conseil de d’audit KMPG, cette société philanthropique a pour vocation de soutenir, de former et d’informer les personnes atteintes par ces pathologies, leurs familles et les personnels soignants.
Plus que pour d’autres maladies, le diagnostic de la maladie d’Alzheimer souffre de l’opprobre inextricablement lié aux pathologies mentales : Les personnes concernées nient ou cachent généralement la maladie jusqu’à que leur situation ne soit plus tenable. Or, si 764 000 personnes souffrent actuellement de la maladie d’Alzheimer au Canada, la Société estime que ce nombre va doubler dans les 20 ans à venir en raison du vieillissement de la population : 1,4 millions de personnes seront affectés avant 2035. De plus, les spécialistes constatent que la maladie d’Alzheimer tend à se déclarer chez des personnes de plus en plus jeunes, vers 45 ou 50 ans, sachant que les signes avant-coureurs de cette pathologie sont détectables près de 25 ans avant les premiers symptômes.
Plus que pour d’autres maladies, le diagnostic de la maladie d’Alzheimer souffre de l’opprobre inextricablement lié aux pathologies mentales : Les personnes concernées nient ou cachent généralement la maladie jusqu’à que leur situation ne soit plus tenable. Or, si 764 000 personnes souffrent actuellement de la maladie d’Alzheimer au Canada, la Société estime que ce nombre va doubler dans les 20 ans à venir en raison du vieillissement de la population : 1,4 millions de personnes seront affectés avant 2035. De plus, les spécialistes constatent que la maladie d’Alzheimer tend à se déclarer chez des personnes de plus en plus jeunes, vers 45 ou 50 ans, sachant que les signes avant-coureurs de cette pathologie sont détectables près de 25 ans avant les premiers symptômes.
Une question mondiale de santé publique
La question du vieillissement de la population est commune à l’immense majorité des pays occidentaux. La France compte de son côté environ 220 000 nouveaux cas par an, et sans préjuger des coûts sociaux et humains de la maladie, les seuls traitements, à 60% à charge des familles concernées, représentent un coût mensuel moyen de 1000 euros. Au niveau européen, Paul-Ariel Kenigsberg (*), de la Fondation Mederic Alzheimer, estime le « coût total de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée en Europe (UE 27) à 160,3 milliards d’euros en 2008 (1,3% du produit intérieur brut 2008 de l’UE 27), dont 71,7 milliards en coûts directs (45%) et 88,6 milliards (55%) en coûts indirects. »
Dans le monde, près de 40 millions de personnes pourraient être atteintes aujourd’hui de la maladie d’Alzheimer, toutes n’étant pas diagnostiquées, mais ce chiffre va plus tripler d’ici 2050. Alors que le coût global de la maladie est estimé par Mme Acosta à environ 1% du PIB mondial, soit près de 450 milliards d’euros, les sommes consacrés à la recherche restent dérisoires en comparaison : 4,5 milliards d’euros par an sont investis dans la recherche contre le cancer, 3 milliards contre les maladies cardio-vasculaires et 2 milliards contre le sida. Pour Alzheimer, les investissements s’élèvent à environ 350 millions d’euros, souligne l’association USAgainstAlzheimer’s. L’association insiste par ailleurs sur le fait que la maladie d’Alzheimer est une des rares pathologies qu’on ne peut, à l’heure actuelle, ni prévenir, ni guérir, et dont on ne peut même pas ralentir la progression et la mortalité.
(*) « Impact socio-économique de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées en Europe », in Gérontologie et société, 2009/1-2 (n° 128-129), éd. Fondation Nationale de Gérontologie
Dans le monde, près de 40 millions de personnes pourraient être atteintes aujourd’hui de la maladie d’Alzheimer, toutes n’étant pas diagnostiquées, mais ce chiffre va plus tripler d’ici 2050. Alors que le coût global de la maladie est estimé par Mme Acosta à environ 1% du PIB mondial, soit près de 450 milliards d’euros, les sommes consacrés à la recherche restent dérisoires en comparaison : 4,5 milliards d’euros par an sont investis dans la recherche contre le cancer, 3 milliards contre les maladies cardio-vasculaires et 2 milliards contre le sida. Pour Alzheimer, les investissements s’élèvent à environ 350 millions d’euros, souligne l’association USAgainstAlzheimer’s. L’association insiste par ailleurs sur le fait que la maladie d’Alzheimer est une des rares pathologies qu’on ne peut, à l’heure actuelle, ni prévenir, ni guérir, et dont on ne peut même pas ralentir la progression et la mortalité.
(*) « Impact socio-économique de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées en Europe », in Gérontologie et société, 2009/1-2 (n° 128-129), éd. Fondation Nationale de Gérontologie