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L’Espagne va taxer les applications de messagerie





Le 15 Septembre 2020, par Paolo Garoscio

Le secteur de la téléphonie mobile doit désormais composer avec les messageries instantanées qui ont supplanté les SMS et MMS depuis plusieurs années déjà. Pour protéger les opérateurs, l’Espagne se lance dans une nouvelle mesure : une taxe sur les services de messagerie instantanée. Car ces dernières sont de plus en plus similaires aux services téléphoniques des opérateurs.


La messagerie supplante le téléphone

Pixabay/LoboStudioHamburg
Pixabay/LoboStudioHamburg
Qu’elles soient associées aux réseaux sociaux, comme Facebook Messenger ou la messagerie d’Instagram, ou plus indépendantes comme WhatsApp et Telegram (même si la première est propriété de Facebook), les messageries instantanées ont remplacé le téléphone en tout point. S’il faut un smartphone pour pouvoir les utiliser, et donc un réseau, elles proposent l’échange de messages, de photos et même la possibilité de réaliser des appels audio et vidéo. Le numéro de téléphone devient de plus en plus désuet, surtout chez les jeunes.

Les opérateurs de téléphonie mobile s’y sont adaptés, proposant des forfaits avec de plus en plus de data. Mais en Espagne, la grogne monte : les opérateurs sont soumis à différentes taxes alors que les messageries, souvent propriété d’entreprises étrangères, ne le sont pas ou trop peu. C’est un nouveau chapitre qui s’ouvre concernant la taxation des géants du numérique.

Les messageries considérées… comme des opérateurs

Puisqu’elles proposent désormais les mêmes services qu’un opérateur téléphonique, l’Espagne prévoit donc de les considérer comme telles. Les messageries devront s’inscrire sur le registre espagnol des opérateurs de communication et payer 1 euro d’impôt pour 1.000 euros de chiffre d’affaires, dès que ce dernier dépasse le million d’euros. Dans le viseur du gouvernement espagnol, sans surprise, il y a Facebook, Snapchat ou encore WhatsApp.

Le texte, qui devrait être présenté par le gouvernement en 2021, pourrait être une première réponse, même si les messageries instantanées sont des services gratuits. À moins que les États-Unis, déjà fortement opposés à la taxe GAFA, ne décident de se mêler de l’affaire et ne menacent de frais de douane les produits espagnols.




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