
C’est la fin d’un long parcours législatif. L’Assemblée nationale et le Sénat doivent voter mercredi 23 juillet la loi sur l’égalité prônée contre vents et marées par Najat Vallaud-Belkacem, la ministre des Droits des femmes. Le texte a toutes les chances d’être adopté à une large majorité, une grande partie de l’opposition s’étant abstenu lors des débats qui auront duré un an.
Parmi les mesures phares de cette loi visant à instaurer plus d’égalité entre les hommes et les femmes, tant dans la sphère privée que publique, on retiendra notamment le renforcement de la parité dans les partis politiques, mais également au sein des conseils d’administration des entreprises. Ainsi, pour les entreprises de plus de 500 salariés, les CA devront comporter au moins 40 % de femmes, d’ici le 1er janvier 2017. Pour les sociétés entre 250 et 500 salariés, elles auront jusqu’en 2020 pour se mettre en règle.
Une autre mesure a également son importance. Celle du partage et du raccourcissement du congé parental. Pour inciter les pères à mettre la main à la pâte, une partie du congé parental devra obligatoirement être pris par le second parent, pour une durée qui sera précisée par décret ultérieurement. On parle d’une durée de six mois. Le congé parental ne devrait donc pas dépasser 2 ans et demi pour les mères. Cette mesure devrait permettre aux finances publiques d’économiser 150 millions d’euros, d’après le quotidien Les Echos.
Le gouvernement se réjouit du bon accueil de cette loi au Parlement. Reste à voir comment elle sera mise en place au sein des entreprises. Pour palier tout refus, une mesure visant à refuser les marchés publics et les partenariats privé-public aux entreprises ne jouant pas la carte de l’égalité homme-femme figure également au menu de cette loi.