Depuis l’entrée en vigueur de la loi Alur, qui instaure l’encadrement des loyers, nombre de propriétaires ont décidé de ne plus mettre leurs biens en location. C’est le constat tiré par la FNAIM du Grand Paris, la fédération rassemblant 1800 professionnels de l’immobilier en Ile-de-France. Les professionnels interrogés déclarent avoir perdu 13 % du portefeuille des mandats de gestion en moyenne.
Un moindre rendement locatif
La réticence des propriétaires à remettre leurs biens en location à la fin des baux s’explique par un recul du rendement locatif. Concrètement, c’est la modération du rythme de hausse des loyers qui préoccupe les propriétaires: de 0,5 % seulement en 2015, d’après l’Observatoire des loyers de l’agglomération parisienne. Les loyers appliquables aux locataires emménageant en 2015 n’ont progressé que de 0,9 % par rapport à ceux payés par les locataires sortants. Il s’agit de la plus faible hausse des loyers depuis 2001. À titre de comparaison, leur évolution était de 1,3 % en 2014 et de 5,2 % en 2013. Et sur l’ensemble de la période de 2000 à 2016, les loyers du parc privé ont augmenté de 73 %, soit une hausse de 4,5 % par an en moyenne.
La vente, de plus en plus
Non satisafaits du rendement locatif, nombreux sont les propriétaires qui décident de vendre. Le nombre de transactions réalisées sur les mois de l’été a augmenté de 7 % à Paris par rapport à la même période il y a un an. La hausse a été encore plus prononcée à la périphérie : de 11 % dans la petite couronne et de 9 % dans la grande couronne, d’après les chiffres des chambres départementales de notaires.
Et dans ces chiffres, il y a bien sûr d’anciens propriétaires qui ne louent plus leur bien. D’après le sondage réalisé par la FNAIM auprès de ses adhérents, plus de la moitié des lots en gestion locative perdus (57 %) ont été mis en vente, et 28 % seraient mis en location touristique. Les vacances se multiplient également : la France dénombre aujourd’hui 23,7 % de logements vacants en plus depuis 2008, d’après les calculs de l’association Clameur.
Et dans ces chiffres, il y a bien sûr d’anciens propriétaires qui ne louent plus leur bien. D’après le sondage réalisé par la FNAIM auprès de ses adhérents, plus de la moitié des lots en gestion locative perdus (57 %) ont été mis en vente, et 28 % seraient mis en location touristique. Les vacances se multiplient également : la France dénombre aujourd’hui 23,7 % de logements vacants en plus depuis 2008, d’après les calculs de l’association Clameur.