Cette politique s’est durcie avec le temps, pour différentes raisons politiques, sociétales et économiques, mais la France n’a jamais pour autant été une nation xénophobe.
En effet, la France s’est toujours revendiquée comme une terre d’asile, mais cette ambition nécessite des efforts tant politiques qu’économiques ou sociaux auxquels la France n’était, au demeurant, pas prête.
Rappelons-nous de la vague de pieds-noirs et de harkis arrivés en masse en métropole suite aux accords d’Évian mettant un terme à la guerre d’Algérie, des difficultés que la France a eues pour les accueillir, allant jusqu’à installer les harkis dans des camps, car ils étaient à l’époque considérés comme des Français « illégitimes »
Ce choc démographique a remis au gout du jour le racisme, l’antisémitisme et le nationalisme de sorte que ces pauvres réfugiés ont été contraints de rester dans ces camps durant toute une génération.
Longtemps jugés incompatibles avec une assimilation à la culture française, ils ont dès lors été maintenus au sein d’une communauté fermée, avec leurs traditions, leur religion et leur culture.
Pour autant, on ne tirera pas de leçons de cette expérience et l’on continuera à installer les travailleurs étrangers, arrivés durant les années 60-80, dans des cités situées loin des villes, comme si l’on voulait les cacher aux yeux de la population et faire comme s’ils n’existaient pas.
L’étranger devient la cible des contrôles au faciès, les caricatures de Plantu (l’immigré exhibitionniste 1979) en sont de très bonnes illustrations.
Rejetés par leur terre d’accueil, les étrangers de France continuent à vivre et à fonder une famille, mais dans le cadre de leur communauté constituée au sein de la cité, loin des traditions et peu attachés aux valeurs de la République ;
Leurs enfants seront français sans qu’ils adhèrent aux valeurs fondamentales de notre pays qui fondent la devise de la République: Liberté, Égalité, Fraternité. Mais à qui la faute ?
Pour tenter de résoudre la question de « ses » étrangers, la France choisira comme réponse l’intégration plutôt que l’assimilation alors même que les outils d’assimilation, qui existaient, ont été profondément réformés, voir supprimés tels que le service militaire obligatoire ou l’apprentissage par cœur de la Marseillaise. Or c’est justement au travers de ces derniers que l’on transmettait à nos jeunes les valeurs de la République.
Cette dernière décennie a été elle aussi marquée par des guerres attirant en France des milliers de demandeurs d’asile. La France les acceptera sur son territoire, mais ne sera, hélas, pas en capacité de les prendre en charge dans des conditions dignes, les obligeant ainsi à se tourner vers des services tels que le 115 déjà débordé.
Idem pour les préfectures qui mettront en place un système de prise de rendez-vous dématérialisé qui va créer des files d’attente invisibles, rendant l’accès à l’administration parfois impossible.
L’étranger se retrouvera souvent dans la rue, parfois avec des enfants et tout cela sous le regard indifférent, voire réprobateur des passants.
L’étranger, sans emploi, sans profession, dispensé du service militaire, avec des moyens d’existence hypothétiques et sans adresse personnelle finira inéluctablement par haïr son pays d’accueil, ou en tout cas ne pas le reconnaitre comme tel, et rejeter ses valeurs.
Par ce qu’il y a toujours dans la vie d’un homme des moments de bascule « lorsque ce qui viendra n’a plus rien à voir avec ce qui était » ( Emmanuel de Waresquiel, ouvrage : j’ai tant vu le soleil). L’étranger face au rejet perdra son esprit de bonne conduite et sombrera dans la délinquance passant quelquefois du stade de « voleur de poule » au meurtrier sanguinaire.
L’assassinat de Samuel Paty par un jeune tchétchène arrivé en France à l’âge de 9 ans avec ses parents dans le cadre de l’asile politique en est l’exemple.
L’étranger n’aspirera plus à l’assimilation, ni même à l’intégration, les valeurs de la République ne seront plus que des mots sans aucun sens si bien que ce seront les idées reçues dans son pays d’origine qui prendront le dessus au point qu’il cherchera parfois même à les imposer aux autres.
Le crime commis par le jeune de 18 ans est tout aussi inquiétant que la réaction du père de famille qui a déposé une plainte contre le professeur d’histoire. Cela montre en effet que la liberté d’expression, pourtant proclamée par le préambule de notre Constitution, n’a aucune valeur juridique ou morale pour une partie de la population française.
Mais, parce que les étrangers représentent 11 % de la population, parce que les Français d’origine étrangère représentent 25 % de la population, il n’est pas envisageable de s’enfoncer dans des considérations raciales ou xénophobes qui ne feront que renforcer les risques de « séparatisme » ou de « communautarisme » évoqués par Emmanuel Macron.
Cependant, la France ne possédant pas de politique migratoire définie, elle jongle entre une politique « sécuritaire » faisant l’amalgame entre l’immigré, l’étranger, et le terroriste potentiel et un « modèle » républicain caricaturé.
Le code de la nationalité étant même une cause de division raciale entre le français de souche et le français naturalisé.
Des facteurs parmi tant d’autres qui représentent un obstacle majeur au processus d’intégration voulu par notre gouvernement.
Il semblerait donc qu’il doit y avoir un travail de fond tant sur les esprits que sur le principe du traitement égal pour toute la population française de toutes origines confondues.
Pour que l’intégration des étrangers ne devienne pas un mythe et parce que nos valeurs de Liberté, Égalité et Fraternité sont l’essence même de notre savoir-vivre, il nous appartient de travailler ensemble tant qu’il est encore possible, pour que nos valeurs ne sombrent pas dans la désuétude, afin que « les Français puissent vivre dans une France ouverte et généreuse, une France qui veut aller de l’avant » (extrait discours de M. Jacques Chirac, Président de la République, sur la politique de sécurité intérieure, à Garges-lès-Gonesse, le 19 février 2002).
En effet, la France s’est toujours revendiquée comme une terre d’asile, mais cette ambition nécessite des efforts tant politiques qu’économiques ou sociaux auxquels la France n’était, au demeurant, pas prête.
Rappelons-nous de la vague de pieds-noirs et de harkis arrivés en masse en métropole suite aux accords d’Évian mettant un terme à la guerre d’Algérie, des difficultés que la France a eues pour les accueillir, allant jusqu’à installer les harkis dans des camps, car ils étaient à l’époque considérés comme des Français « illégitimes »
Ce choc démographique a remis au gout du jour le racisme, l’antisémitisme et le nationalisme de sorte que ces pauvres réfugiés ont été contraints de rester dans ces camps durant toute une génération.
Longtemps jugés incompatibles avec une assimilation à la culture française, ils ont dès lors été maintenus au sein d’une communauté fermée, avec leurs traditions, leur religion et leur culture.
Pour autant, on ne tirera pas de leçons de cette expérience et l’on continuera à installer les travailleurs étrangers, arrivés durant les années 60-80, dans des cités situées loin des villes, comme si l’on voulait les cacher aux yeux de la population et faire comme s’ils n’existaient pas.
L’étranger devient la cible des contrôles au faciès, les caricatures de Plantu (l’immigré exhibitionniste 1979) en sont de très bonnes illustrations.
Rejetés par leur terre d’accueil, les étrangers de France continuent à vivre et à fonder une famille, mais dans le cadre de leur communauté constituée au sein de la cité, loin des traditions et peu attachés aux valeurs de la République ;
Leurs enfants seront français sans qu’ils adhèrent aux valeurs fondamentales de notre pays qui fondent la devise de la République: Liberté, Égalité, Fraternité. Mais à qui la faute ?
Pour tenter de résoudre la question de « ses » étrangers, la France choisira comme réponse l’intégration plutôt que l’assimilation alors même que les outils d’assimilation, qui existaient, ont été profondément réformés, voir supprimés tels que le service militaire obligatoire ou l’apprentissage par cœur de la Marseillaise. Or c’est justement au travers de ces derniers que l’on transmettait à nos jeunes les valeurs de la République.
Cette dernière décennie a été elle aussi marquée par des guerres attirant en France des milliers de demandeurs d’asile. La France les acceptera sur son territoire, mais ne sera, hélas, pas en capacité de les prendre en charge dans des conditions dignes, les obligeant ainsi à se tourner vers des services tels que le 115 déjà débordé.
Idem pour les préfectures qui mettront en place un système de prise de rendez-vous dématérialisé qui va créer des files d’attente invisibles, rendant l’accès à l’administration parfois impossible.
L’étranger se retrouvera souvent dans la rue, parfois avec des enfants et tout cela sous le regard indifférent, voire réprobateur des passants.
L’étranger, sans emploi, sans profession, dispensé du service militaire, avec des moyens d’existence hypothétiques et sans adresse personnelle finira inéluctablement par haïr son pays d’accueil, ou en tout cas ne pas le reconnaitre comme tel, et rejeter ses valeurs.
Par ce qu’il y a toujours dans la vie d’un homme des moments de bascule « lorsque ce qui viendra n’a plus rien à voir avec ce qui était » ( Emmanuel de Waresquiel, ouvrage : j’ai tant vu le soleil). L’étranger face au rejet perdra son esprit de bonne conduite et sombrera dans la délinquance passant quelquefois du stade de « voleur de poule » au meurtrier sanguinaire.
L’assassinat de Samuel Paty par un jeune tchétchène arrivé en France à l’âge de 9 ans avec ses parents dans le cadre de l’asile politique en est l’exemple.
L’étranger n’aspirera plus à l’assimilation, ni même à l’intégration, les valeurs de la République ne seront plus que des mots sans aucun sens si bien que ce seront les idées reçues dans son pays d’origine qui prendront le dessus au point qu’il cherchera parfois même à les imposer aux autres.
Le crime commis par le jeune de 18 ans est tout aussi inquiétant que la réaction du père de famille qui a déposé une plainte contre le professeur d’histoire. Cela montre en effet que la liberté d’expression, pourtant proclamée par le préambule de notre Constitution, n’a aucune valeur juridique ou morale pour une partie de la population française.
Mais, parce que les étrangers représentent 11 % de la population, parce que les Français d’origine étrangère représentent 25 % de la population, il n’est pas envisageable de s’enfoncer dans des considérations raciales ou xénophobes qui ne feront que renforcer les risques de « séparatisme » ou de « communautarisme » évoqués par Emmanuel Macron.
Cependant, la France ne possédant pas de politique migratoire définie, elle jongle entre une politique « sécuritaire » faisant l’amalgame entre l’immigré, l’étranger, et le terroriste potentiel et un « modèle » républicain caricaturé.
Le code de la nationalité étant même une cause de division raciale entre le français de souche et le français naturalisé.
Des facteurs parmi tant d’autres qui représentent un obstacle majeur au processus d’intégration voulu par notre gouvernement.
Il semblerait donc qu’il doit y avoir un travail de fond tant sur les esprits que sur le principe du traitement égal pour toute la population française de toutes origines confondues.
Pour que l’intégration des étrangers ne devienne pas un mythe et parce que nos valeurs de Liberté, Égalité et Fraternité sont l’essence même de notre savoir-vivre, il nous appartient de travailler ensemble tant qu’il est encore possible, pour que nos valeurs ne sombrent pas dans la désuétude, afin que « les Français puissent vivre dans une France ouverte et généreuse, une France qui veut aller de l’avant » (extrait discours de M. Jacques Chirac, Président de la République, sur la politique de sécurité intérieure, à Garges-lès-Gonesse, le 19 février 2002).
Rym BOUKHARI
Docteur en droit
Diplômée de l’École Internationale des Modes Alternatifs de Règlements des Conflits
Avocat aux barreaux de Paris et d’Alger
Associée Lex Squared
Docteur en droit
Diplômée de l’École Internationale des Modes Alternatifs de Règlements des Conflits
Avocat aux barreaux de Paris et d’Alger
Associée Lex Squared