La spirale de l'inflation alimentée par les salaires
L'avertissement risque de ne pas plaire aux salariés qui voient l'inflation s'envoler sans que les rémunérations suivent le même rythme. La Banque centrale européenne (BCE) indique en effet que la hausse des salaires sera « le principal moteur de la hausse des prix au cours des prochaines années », selon le chef économiste de l'institution, Philip Lane. Et ce, « même après que les facteurs énergétiques et pandémiques auront disparu ».
Autrement dit, passé les conséquences de la guerre en Ukraine et de la crise sanitaire, l'inflation risque bien d'être supérieure à l'objectif de 2% poursuivi par la BCE. La spirale inflationniste entre les prix et les salaires n'est cependant pas encore enclenchée : alors que l'inflation tourne autour de 10% dans la zone euro, les rémunérations ont progressé de 3,8% en moyenne cette année, et ils augmenteront de 3,5% en 2023.
Autrement dit, passé les conséquences de la guerre en Ukraine et de la crise sanitaire, l'inflation risque bien d'être supérieure à l'objectif de 2% poursuivi par la BCE. La spirale inflationniste entre les prix et les salaires n'est cependant pas encore enclenchée : alors que l'inflation tourne autour de 10% dans la zone euro, les rémunérations ont progressé de 3,8% en moyenne cette année, et ils augmenteront de 3,5% en 2023.
Des hausses de salaires « supérieures à la normale »
Philip Lane prend l'exemple des secteurs de l'industrie, de l'électronique et de la métallurgie en Allemagne, où les salariés ont obtenu la semaine dernière une hausse de leurs rémunérations de 8,5% sur deux ans. L'économiste en chef de la BCE estime que ces augmentations sont « supérieures à la normale », néanmoins elles reflètent aussi le rattrapage lié à la baisse des salaires réels, un phénomène qui s'est produit depuis le milieu de l'an dernier.
Depuis l'été 2021, l'inflation globale grimpe fortement en raison des prix de l'énergie et des matières premières qui flambent, alors que les salaires n'ont pas suivi. Même si la hausse des salaires va alimenter l'inflation à l'avenir, la BCE pense qu'il s'agit d'un rattrapage : au bout du compte, les salaires vont progresser au rythme correspondant à l'objectif d'inflation de 2%, selon Philip Lane. Mais dans l'intervalle, il risque de se passer quelques années.
Depuis l'été 2021, l'inflation globale grimpe fortement en raison des prix de l'énergie et des matières premières qui flambent, alors que les salaires n'ont pas suivi. Même si la hausse des salaires va alimenter l'inflation à l'avenir, la BCE pense qu'il s'agit d'un rattrapage : au bout du compte, les salaires vont progresser au rythme correspondant à l'objectif d'inflation de 2%, selon Philip Lane. Mais dans l'intervalle, il risque de se passer quelques années.