Nouvelle hausse attendue de 0,75 point
La Banque centrale européenne pourrait augmenter ses taux directeurs de 0,75 point. La hausse devrait intervenir ce jeudi, à l'occasion d'une réunion des gardiens de l'euro. Ce serait la troisième augmentation depuis l'été : 0,50 point en juillet puis 0,75 point en septembre. Mais cela n'a pas porté les fruits escomptés, l'inflation avoisine les 10% sur un an alors que l'objectif de la BCE est de 2% seulement…
Il s'agit très clairement de « freiner la demande », selon la déclaration de Christine Lagarde, la présidente de l'institution. En relevant ses taux directeurs de la sorte, la BCE va durcir un peu plus les conditions d'accès au crédit, ce qui risque de plonger la zone euro dans la récession. Mais l'urgence est là malgré les craintes de Paris : Emmanuel Macron a appelé à ne pas « briser la demande ».
Il s'agit très clairement de « freiner la demande », selon la déclaration de Christine Lagarde, la présidente de l'institution. En relevant ses taux directeurs de la sorte, la BCE va durcir un peu plus les conditions d'accès au crédit, ce qui risque de plonger la zone euro dans la récession. Mais l'urgence est là malgré les craintes de Paris : Emmanuel Macron a appelé à ne pas « briser la demande ».
Briser la demande pour juguler l'inflation
L'Allemagne, au contraire, estime qu'il est temps d'agir. Le ministre allemand des Finances, Christian Lindner, a demandé aux autres États membres de ne pas alimenter l'inflation via des politiques de soutien de la demande. Cette hausse attendue de 0,75 point se cale sur la politique de la Réserve fédérale américaine qui devrait à sont tour augmenter ses taux directeurs du même niveau le mois prochain.
Mais aux États-Unis, l'inflation est alimentée par la dépense des ménages. En Europe, ce sont les prix de l'énergie qui pèsent lourd dans la hausse des prix, ainsi que ceux des matières premières importées. Augmenter les taux de la sorte ne peut avoir qu'un impact négatif sur la consommation et donc l'activité.
Mais aux États-Unis, l'inflation est alimentée par la dépense des ménages. En Europe, ce sont les prix de l'énergie qui pèsent lourd dans la hausse des prix, ainsi que ceux des matières premières importées. Augmenter les taux de la sorte ne peut avoir qu'un impact négatif sur la consommation et donc l'activité.