Une inflation de l'énergie qui se diffuse partout dans l'économie
Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a télégraphié la volonté de la Banque centrale européenne (BCE) de continuer à augmenter les taux pour combattre l'inflation. « Nous avons agi vite et fort depuis le printemps, lorsque nous avons vu que l'inflation énergétique importée se diffusait dans le reste de l'économie », a-t-il expliqué au Journal du Dimanche. Les taux d'intérêt ont été relevés à quatre reprises depuis l'été, ils sont passés de -0,5% à 2%.
« Et nous sommes prêts à aller au-delà pour vaincre l'inflation », assure-t-il, « même si notre objectif n'est évidemment pas de provoquer une récession ». C'est pourtant bien ce qui semble se préciser. François Villeroy de Galhau indique qu'il faut entre 18 mois et 2 ans « pour qu'une politique monétaire anti-inflationniste produise ses effets ». Autrement dit, les Européens vont continuer à subir un resserrement monétaire pendant encore de longs mois…
« Et nous sommes prêts à aller au-delà pour vaincre l'inflation », assure-t-il, « même si notre objectif n'est évidemment pas de provoquer une récession ». C'est pourtant bien ce qui semble se préciser. François Villeroy de Galhau indique qu'il faut entre 18 mois et 2 ans « pour qu'une politique monétaire anti-inflationniste produise ses effets ». Autrement dit, les Européens vont continuer à subir un resserrement monétaire pendant encore de longs mois…
Relèvement moins élevé
« Une inflation sous contrôle aidera au retour de la confiance », déclare-t-il. En novembre, elle s'établissait à 10,1% sur un an. D'ici la fin 2023, l'inflation devrait tourner autour de 4%, puis elle reviendra à 2% fin 2024 ou début 2025, d'après les prévisions de la BCE. Cette inflation sous contrôle « permettra aussi de reprendre la croissance du pouvoir d'achat des ménages qui, entre 2015 et 2021, avait crû en moyenne de 8% », rappelle-t-il.
Christine Lagarde, la présidente de la BCE, n'a pas manqué de son côté de prévenir que l'action de l'institution n'était pas terminée et que le « match » allait encore être long. Jeudi dernier, la Banque centrale a d'ailleurs de nouveau relevé son taux directeur, mais de 0,5 point seulement. En septembre et en octobre, le relèvement avait été de 0,75 point.
Christine Lagarde, la présidente de la BCE, n'a pas manqué de son côté de prévenir que l'action de l'institution n'était pas terminée et que le « match » allait encore être long. Jeudi dernier, la Banque centrale a d'ailleurs de nouveau relevé son taux directeur, mais de 0,5 point seulement. En septembre et en octobre, le relèvement avait été de 0,75 point.